Le gouvernement français a donné son feu vert à la mise en place dans les aéroports de tests rapide pour détecter la contamination à la Covid-19, ADP annonçant pour la semaine prochaine leur déploiement à Paris.

Répondant à l’appel du secteur aérien la semaine dernière, le ministre des transports Jean-Baptiste Djebarri a annoncé « d’ici la fin octobre » la présence de tests antigéniques dans les aéroports français. Avec des résultats en 30 minutes, ils seront a priori utilisés « notamment au départ vers des destinations comme les Etats-Unis ou l’Italie, et à l’arrivée sur des pays rouges, de façon à ce qu’on n’ait plus des personnes qui rentrent de pays rouges dans le territoire français sans être testées », a-t-il déclaré sur Cnews. Tous les passagers vers et à destination des Outremers pourraient aussi être concernés. Selon l’ECDC, 17 des 27 pays de l’Union européenne et le Royaume-Uni étaient classés jeudi dernier en rouge dans une nouvelle carte européenne sur les restrictions de voyage.

« Tout cela a vocation à monter en puissance dès lors que c’est autorisé, que c’est fiable, que c’est sûr et que ça permet d’améliorer la fluidité et la sécurité des déplacements », a ajouté le ministre, rappelant que l’objectif sera « d’harmoniser, à l’aide des tests antigéniques, notamment en Europe, l’ensemble des protocoles sanitaires qui aujourd’hui sont un peu différents ». Et ainsi faciliter à une levée des restrictions de voyage aujourd’hui différentes selon les pays, y compris via des quarantaines.

Le gestionnaire des aéroports de Paris-CDG et Orly a immédiatement réagi, le PDG d’ADP Augustin de Romanet expliquant que les tests débuteront dès lundi prochain le 26 octobre. Sans préciser sur quelles routes, puisque la mise en place dépend aussi des autorités des gouvernements dans les pays de destination ou de provenance. Rappelons que les sous-sols d’Orly 4 accueillent depuis l’été un centre de dépistage financé par les compagnies aériennes Air Caraïbes, Air France, Corsair, French Bee, effectuant entre 600 et 1000 tests par jour ; il est principalement destiné aux voyageurs se rendant en Outre-mer ou à Abidjan.

Moins fiable que les tests PCR-RT aujourd’hui de rigueur sauf pour identifier la Covid-19 par rapport à une autre maladie virale, le test antigénique a pour avantage la rapidité, un argument critique pour le transport aérien quand les laboratoires sont débordés de demandes.

L’IATA a tout de même salué la décision : « Nous félicitons et encourageons vivement le gouvernement français à se mettre en place rapidement et à montrer la voie », a déclaré l’association sur les réseaux sociaux ; « les tests sont la réponse pour aider le transport aérien à redémarrer en toute sécurité et à sauver des milliers d’emplois ».

Des tests antigéniques la semaine prochaine dans les aéroports français 1 Air Journal

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