Le syndicat de pilotes VNV a finalement signé l’accord de réduction de salaires pour cinq ans présenté par la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines. Les Pays-Bas ont donc accepté le plan de restructuration prévoyant entre autres une réduction de coûts de 15%, et débloqué la totalité de l’aide d’Etat promise à hauteur de 3,4 milliards d’euros.

Après un face-à-face de trois jours qui menaçait l’avenir de la compagnie nationale néerlandaise et plus largement celui du groupe Air France-KLM, le syndicat représentant quelque 3000 pilotes a signé le 3 novembre 2020 la clause dite « d’engagement » entrainant un gel des salaires jusqu’en 2025 pour les PNT comme pour le reste du personnel, comme l’exigeait le ministère des finances en échange du déblocage total d’une aide de 3,4 milliards d’euros en prêt et garanties d’emprunts bancaires. Sept autres syndicats, notamment chez les PNC et au sol, avaient déjà accepté la mesure après des « jours incroyablement tendus pour tout le monde » selon le PDG Pieter Elbers, la compagnie aérienne ayant « subi d’énormes pressions, sa réputation a souffert et il y a eu des divisions internes ».

« Maintenant que les huit syndicats ont signé la clause d’engagement, nous avons franchi une étape importante », a déclaré dans un communiqué le patron de la compagnie de l’alliance SkyTeam. « Depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19 en mars de cette année, nous avons demandé beaucoup à nos employés, mais dans un but commun: guider KLM à travers cette crise. Ces temps sans précédent appellent des actions sans précédent et inhabituelles. Les mesures d’envergure que nous devons prendre et les processus et procédures qui les accompagnent sont nouveaux et complexes pour KLM et les syndicats », a-t-il ajouté.

KLM peut désormais regarder « vers l’avenir et vers l’extérieur, reconstruire son réseau et continuer à connecter le monde avec et via les Pays-Bas », a conclu le dirigeant. Son plan de restructuration prévoit, outre les accords syndicaux, une réduction des coûts de 15% et une diminution de moitié de ses émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030. Elle compte réduire ses effectifs de 20% avec notamment la suppression de 4500 à 5000 emplois dès cette année. KLM planifie en outre quelque 1500 licenciements secs, sur un effectif total de 33.000 employés ; s’y ajouteraient 2000 départs volontaires et le non-renouvellement de 1500 contrats temporaires, déjà annoncés au début de la crise sanitaire.

KLM : les pilotes signent, l’Etat débloque son aide 1 Air Journal

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