Les passagers au départ d’un aéroport aux Pays-Bas paieront une taxe de 7,45 euros par billet d’avion à partir du 1er janvier, selon une décision du gouvernement néerlandais.

Il n’y aura toutefois pas de taxe sur les vols de fret car, selon le gouvernement néerlandais, les compagnies pourraient se déplacer à l’étranger, avec des conséquences désastreuses pour l’aéroport Schiphol-Amsterdam par exemple. Cette nouvelle taxe aérienne devra rapporter environ 200 millions d’euros par an à l’Etat néerlandais. Elle ne s’appliquera toutefois pas aux passagers en transit. Son montant sera fixé chaque année sur la base de l’inflation.

L’an dernier, neuf Etats membres de l’Union européenne (la France, l’Allemagne, l’Italie, les trois pays du Benelux, la Suède, le Danemark et la Bulgarie) ont exhorté la Commission européenne à ouvrir le débat sur la taxation du secteur aérien, “par exemple au moyen de mesures fiscales spécifiques ou de politiques similaires“. A côté de ses avantages sociétaux et économiques, l’aviation “génère environ 2,5% des émissions mondiales de CO2 et des conséquences négatives telles que le bruit et la pollution atmosphérique“, écrivaient-ils. “Par rapport aux autres modes de transport, l’aviation civile n’est pas suffisamment mise à contribution“, estimaient alors les neuf pays signataires.

Depuis, la pandémie du Covid-19 a cloué au sol le transport aérien, et seuls les Pays-Bas ont fait un pas en avant en adoptant cette nouvelle taxation. La France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la Suède et la Norvège se sont déjà dotés de taxations aériennes, mais le transport aérien est toujours exempté de droits d’accises, aucune taxe n’est perçue sur les vols internationaux, et il n’y a pas de taxe coordonnée sur les billets d’avion.

Les Pays-Bas vont imposer une taxe de 7,45 euros par billet d'avion 1 Air Journal

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