La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a émis des réserves au déploiement de la 5G dans les aéroports français, provoquant le mécontentement des opérateurs de téléphonie mobile, a rapporté hier le journal Les Echos.

Selon le site du journal, la DGAC redoute que ces premières antennes 5G (une douzaine au total sont concernées) ne perturbent les systèmes de guidage embarqués dans les avions, s’appuyant sur un récent rapport américain selon lequel la bande des 3,7-3,9 Gigaghertz utilisable pour la 5G créé un « risque majeur » pour les radioaltimètres des avions qui passent aussi par ces fréquences.

«Il n’y a pas de blocage. Nous sommes dans le cadre d’une procédure normale qui vise à s’assurer de la cohabitation en toute sécurité de tous les usages au sein des bandes de fréquence et donc précisément à éviter tout risque», a indiqué la DGAC dans une note transmise à l’AFP.

«Pour environ 5% des demandes, des analyses techniques complémentaires en cours visent à s’assurer de la compatibilité de ces stations avec les besoins de l’aviation civile», a expliqué la DGAC, ajoutant que des mesures existent pour établir «un zonage de protection» autour des aéroports et «elles sont adaptées pour la 5G comme à chaque évolution technologique».

Empêchés pour le moment donc de déployer leurs réseaux 5G dans certaines zones aéroportuaires, les opérateurs de téléphonie mobile se sont plaints auprès de Cédric O, ministre chargé du Numérique et des Communications électroniques. Selon Les Echos, SFR menace même de ne pas payer la première tranche que l’opérateur doit à l’Etat (environ 118 millions d’euros) au titre des fréquences, tant que les réserves de la DGAC « n’auront pas été levées ».

Sécurité : la DGAC retarde le déploiement de la 5G dans les aéroports 1 Air Journal

@Nicosariego