La compagnie aérienne Delta Air Lines a enregistré une perte nette de 12,4 milliards de dollars l’année dernière, mais veut croire que 2021 sera l’année de la reprise et du retour à la rentabilité.

Alors qu’elle avait dégagé en 2019 un bénéfice net de 4,8 milliards de dollars, la pandémie de Covid-19 a eu un effet dévastateur sur les résultats de la compagnie américaine basée à l’aéroport d’Atlanta-Hartsfield Jackson : une perte nette de 12,38 milliards donc (la première depuis 2009), un recul du chiffre d’affaires ajusté de 66% à 15,9 milliards, et un déclin de 70% des revenus de l’activité passage (sur des capacités ayant reculé de 62%) – sans oublier la dette nette à fin 2020 de 18,8 milliards, en augmentation de 8,3 milliards. Mais Delta a aussi terminé le mois de décembre avec des liquidités de 16,7 milliards de dollars, et anticipe de recevoir environ 3 milliards supplémentaires dans le cade du package d’aides publiques annoncé le mois dernier. 

Pour 2021, le président de Delta Air Lines Glen Hauenstein prévoit « trois phases distinctes : la première partie de l’année sera caractérisée par une reprise instable de la demande et une courbe de réservation qui reste comprimée, suivie d’un point d’inflexion, et enfin une reprise soutenue de la demande alors que la confiance des clients prend de l’ampleur, les vaccinations deviennent généralisée et les bureaux rouvrent ». Pour chacune de ses phases, Delta « dispose des leviers pour réagir avec succès à l’environnement de demande émergente, notamment en faisant correspondre étroitement notre capacité vendable à la demande prévue ».

Ed Bastian, le CEO de la compagnie de l’alliance SkyTeam, va plus loin dans le même communiqué : après l’année « la plus difficile de l’histoire de Delta », 2021 sera « l’année de la reprise, et du retour à la croissance et à la rentabilité ». Si les capacités au premier trimestre  resteront en retrait de 35% par rapport au T1 2019, il se dit « optimiste que ce sera une année de reprise et un tournant qui permettra à une Delta encore plus forte de renouer avec la croissance des revenus, la rentabilité et la génération de trésorerie disponible ».

Avec un mot de remerciement pour les salariés, « qui se sont montrés à la hauteur de l’occasion, en se concentrant sur l’obtention de résultats pour toutes nos parties prenantes et en plaçant nos clients au centre de notre reprise » selon Ed Bastian. Aucun licenciement sec n’est envisagé d’ici mars 2021, comme cela a été le cas durant toute l’année dernière – quand 18.000 départs volontaires ont été enregistrés, soit 20% de son effectif d’avant la crise.

Après avoir immobilisé environ la moitié de sa flotte depuis le début de la pandémie, soit environ 600 avions de la flotte principale et de celle régionale, Delta Air Lines a déjà annoncé son intention de la réduire d’ici 2025 d’environ 400 appareils, ne conservant que 9 familles. Mais 34 livraisons restent programmées cette année, sur les plus de 220 Airbus encore attendus (dont des A220, A321neo, A330neo et A360-900).

Delta Air Lines : optimisme malgré une perte de 12,4 milliards 1 Air Journal

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