La France imposera dès dimanche un test PCR négatif à la Covid-19 pour tout passager du transport aérien depuis les autres pays européens. L’Union européenne continue d’essayer de mettre en place une réponse unifiée à la crise sanitaire, y compris sur ce qui ressemble fort à un passeport sanitaire.

A partir du 24 janvier 2021 à 0h01, la règle déjà appliquée aux clients des compagnies aériennes arrivant de pays hors UE est étendue à tout le monde : l’Elysée a annoncé jeudi soir que les voyageurs en provenance d’Europe devront eux aussi passer un test PCR dans les 72 heures avant leur départ vers les aéroports français. Face à la recrudescence de la pandémie, Paris a donc décidé de renforcer ses mesures sanitaires, qui s’appliquaient déjà depuis fin décembre aux passagers arrivant du Royaume-Uni, et depuis le début de la semaine à ceux venant de pays hors Union européenne.

Le transport terrestre est exempté de cette nouvelle mesure, et donc les travailleurs transfrontaliers ; la situation ne change pas pour les « travailleurs essentiels » ni pour le transport de marchandises. Rappelons qu’outre le test PCR, tout voyageur en provenance de pays hors UE doit à son arrive en France s’isoler pendant 7 jours, avec engagement sur l’honneur à la clé, puis passer un deuxième test négatif avant de rompre cette quarantaine

Selon la présidence, la décision d’Emmanuel Macron prise à l’issue d’un sommet en visioconférence des 27 Etats membres est en outre similaire à celle appliquée par « beaucoup d’homologues européens », dont l’Espagne entre autres qui dès novembre dernier imposait le test PCR aux voyageurs arrivant de France (uniquement par voir aérienne ou maritime).

A la fin du sommet virtuel de jeudi, la président du Conseil européen Charles Michel a expliqué être « convaincu que les frontières doivent rester ouvertes. Dans le même temps, nous sommes également convaincus que les restrictions sur les voyages non essentiels doivent être envisagées ». Le Conseil devra « peut-être revoir ses recommandations sur les voyages intra-UE et les voyages non essentiels dans l’UE », a-t-il ajouté, avant de confirmer la seule décision prise hier : un accord sur les tests antigéniques rapides et la reconnaissance mutuelle des résultats des tests.

Les dirigeants du Vieux continent ont également convenu de « travailler sur une forme normalisée et interopérable de preuve de vaccination à des fins médicales », et « détermineront ultérieurement » dans quelles circonstances ces certificats pourraient être utilisés. Le mot de passeport sanitaire ne figure pas dans son communiqué, le Premier ministre grec qui en demande la mise en place préférant d’ailleurs parler de « certificat de vaccination Covid-19 européen numérique commun ».

France : le test PCR obligatoire pour les Européens 1 Air Journal

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