A l’issue d’un sommet en visioconférence de deux jours, les dirigeants de l’Union européenne (UE) n’ont pas surmonté leur désaccord sur la création, et surtout les conditions d’utilisation, d’un “certificat sanitaire” qui permettra de voyager à l’intérieur de l’Europe lorsque les restrictions aux frontières seront levées.

Mais ce n’est que partie remise : les Européens se sont donnés trois mois pour se mettre d’accord sur l’élaboration de ce document prouvant que son titulaire est vacciné contre le Covid-19. «Tout le monde est d’accord pour dire que nous avons besoin d’un certificat de vaccination numérique», a reconnu la dirigeante allemande Angela Merkel à la presse. Mais des pays de l’UE, la France et l’Allemagne en tête, mettent en garde contre la fausse sécurité sanitaire ou encore les discriminations que pourrait générer ce “certificat sanitaire” entre ceux qui sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas.

Les 27 membres de l’UE ont demandé à la Commission européenne de définir des normes communes pour une reconnaissance mutuelle de certificats vaccinaux. Mais il n’y a pas de position commune à ce stade sur les droits qu’ils pourraient ouvrir.

Techniquement, la conception de ce certificat sanitaire à l’échelle de l’UE est un défi : l’objectif est de mettre au point un certificat numérique sécurisé et interopérable avec les systèmes de santé de 27 pays. La mise en œuvre d’un tel instrument «va poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d’organisation de nos libertés» et, pour cela, «il faut (la) préparer dès maintenant techniquement, politiquement, juridiquement», a expliqué le Président français Emmanuel Macron.

«Nous devons éviter que chaque pays développe son propre système» et pour cela «travailler à une certification médicale commune», a insisté le Président français. 

Covid-19 : l'UE repousse à plus tard le certificat sanitaire européen 2 Air Journal

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