Alors qu’une partie des pays de l’Union européenne exigent un test PCR obligatoire à l’arrivée sur leur territoire, le patron d’Easyjet, Johan Lundgren, estime que cette mesure est trop coûteuse pour les passagers les moins aisés.

Selon lui, les tests PCR requis «sont bien plus chers que le prix moyen d’un billet d’easyJet». Si les voyageurs sont forcés de payer pour ces tests, «alors on ne rouvre pas les voyages internationaux pour tout le monde mais seulement pour les gens qui en ont les moyens», a dénoncé Johan Lundgren à la BBC. «Je ne pense pas que ce soit juste (…) et je ne pense pas que ce soit forcément la méthode privilégiée d’un point de vue médical et scientifique», a-t-il insisté. Un test PCR est exigé par la France et l’Espagne, deux pays fortement fréquentés par les vacanciers britanniques. De son côté, le gouvernement de Londres envisage d’exiger, à partir du 17 mai, un test PCR aux vacanciers à leur retour (en plus d’une quanrantaine selon le pays du séjour).

En France, les tests de dépistage de Covid-19 sont remboursés par la sécurité sociale et sont gratuits pour les passagers dans certains aéroports, dont Paris-Orly et Paris-CDG. Mais en Espagne, un test PCR peut grimper jusqu’à 150 euros. A l’heure actuelle, seuls les aéroports espagnols de Madrid, Séville et Malaga disposent d’un centre de test proposant un dépistage PCR à 58 euros. En Grande-Bretagne, un test PCR coûte en moyenne 100 livres (116 euros).

Si le gouvernement britannique choisit «de poursuivre dans cette voie et d’avoir des tests en place, cela devrait être (…) les tests antigéniques rapides à flux latéral, qui sont bien moins chers, plus accessibles, et utilisés pour rouvrir le secteur sur le territoire national par exemple», a déclaré Johan Lundgren. En réponse, le Premier ministre britannique Boris Johnson a promis de «rendre les choses aussi souples et bon marché que possible».

Covid-19 : EasyJet dénonce le coût «injuste» des tests PCR pour les passagers 1 Air Journal

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