L’Assemblée nationale a finalement approuvé l’article du projet de loi autorisant la création d’un « passe sanitaire » dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Celui préparé par l’Europe a débuté des tests techniques en France et à Malte.

L’article 1er du projet de loi « gestion de sortie de crise sanitaire », après un vote négatif du MoDem qui a obtenu l’avancement au 30 septembre de la fin de l’état d’urgence en France, a finalement été approuvé dans la nuit de mardi à mercredi, par 205 voix contre 85. Face à la fronde des alliés de la majorité, le ministre de la Santé Olivier Véran avait déclaré : « S’il faut trouver des terrains d’équilibre pour arriver à ce que ce texte passe et que nous retrouvions des libertés dans notre pays, nous ferons ces concessions ». Avec un résultat positif donc vers 1 heure du matin.

Outre le feu vert à la création d’un « passe sanitaire », utilisable pour accéder aux grands rassemblements ou à certains lieux (en présentant un résultat négatif de dépistage de la Covid-19, un justificatif de vaccination ou une attestation de rétablissement à la suite d’une contamination), ce premier article autorise le Premier ministre à maintenir jusqu’à fin juin  des mesures de couvre-feu entre 21h00 et 6h00 heures maximum. 

Rappelons que les compagnies aériennes Air France et Air Corsica testent depuis avril le « TousAntiCovid Carnet », passeport sanitaire intégré à l’application de traçage de la Covid-19, sur des vols entre la métropole et la Corse ; l’expérimentation est étendue aux vols vers l’Outre-mer, et la Guyane et « quelques pays européens » comme l’Allemagne, l’Espagne ou les Pays-Bas devraient en profiter bientôt.

Au niveau européen où l’on vise pour la mi-juin le lancement du passeport sanitaire approuvé fin avril par le Parlement européen sous le nom « certificat européen Covid-19 », les tests techniques ont débuté lundi en France et dans l’île de Malte. Sans implication des voyageurs, la manœuvre visant pour l’instant à vérifier la capacité des Etats de l’UE à se connecter au système. Seize autres pays plus l’Islande sont concernés par cette phase d’essai qui durera deux semaines, et « dès le 1er juin » selon un porte-parole de la Commission européenne, tous les Etats membres pourront « s’ils sont prêts » commencer à utiliser le service.

Passeport sanitaire : voté en France, testé en Europe 1 Air Journal

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