Les troubles en Guadeloupe et désormais en Martinique poussent les touristes à revoir leurs plans pour les vacances de fin d’année, les compagnies aériennes évoquant déjà un ralentissement des réservations au départ de métropole.

Le secrétaire d’Etat chargé du tourisme Jean-Baptiste Lemoyne l’a confirmé hier dans Le Parisien : ce qui se passe dans les Antilles françaises « n’est pas une bonne nouvelle pour le tourisme ». On commence à voir selon lui « les premiers signaux d’annulation », notamment en Guadeloupe où un couvre-feu de 18 heures à 5 heures du matin est en vigueur depuis vendredi et où le blocage des routes se poursuit entrainant la fermeture d’hôtels et de restaurants.

L’aéroport de Pointe à Pitre-Guadeloupe Pôle Caraïbes par exemple prévient les passagers que la circulation sur les routes y menant « est susceptible d’être très fortement perturbée. Les voyageurs sont invités à anticiper au plus tôt leur arrivée. La plage horaire d’exploitation de l’aéroport est désormais de 7h30 (1er départ ou 1ère arrivée) à 20h00 (dernier départ ou dernière arrivée) ». Certains horaires de vols « peuvent être modifiés en conséquence », poursuit la plateforme qui recommande aux passagers de se rapprocher de leur compagnie aérienne « pour les informations détaillées sur le statut de votre prochain vol ». 

La compagnie aérienne Air France a expliqué au quotidien avoir noté un « ralentissement » des réservations entre la métropole et la Guadeloupe, tandis que dans le sens inverse des clients ont avancé leur date de retour. Mais elle ne fournit pas de chiffre précis sur le nombre de passagers concernés.

Ce mercredi matin par exemple à Pointe-à-Pitre, le vol Air France AF762 en provenance de Paris-CDG a été annulé (sans qu’on en connaisse la raison), mais celui d’Air Caraïbes depuis Orly TX540 est affiché à l’heure ; plusieurs rotations vers la Martinique, San Juan, Santo Domingo ou Saint-Martin Grand Case sont affichées en rouge.

Jean-Baptiste Lemoyne a toutefois tenté de maintenir un certain optimisme pour la haute saison aux Antilles, recommandant aux voyageurs « d’attendre d’être plus proche » de la date de départ pour décider éventuellement d’annuler leur vol : il fait état de « beaucoup d’espoir dans le dialogue qui s’instaure avec les élus » et dit espérer que l’on pourra « rassurer rapidement » – notamment face aux « offres concurrentes dans la même zone ». Avant de rappeler les mesures commerciales mises en place depuis la pandémie de Covid-19 par les compagnies aériennes et agences de voyage, qui facilitent les reports et annulations de vol.

Violence aux Antilles : le spectre des annulations de voyage 1 Air Journal

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