La compagnie aérienne Cathay Pacific réduit le nombre de vols à Hong Kong le mois prochain, sur le moyen-courrier comme sur le long-courrier, faisant face à une pénurie de navigants pendant les vacances de fin d’année.
Environ un tiers des vols prévus par la compagnie chinoise vers l’aéroport de Hong Kong-Chek Lap Kok en décembre 2021 seront finalement réservés au fret selon le South China Morning Post, seuls ceux en provenance de Chine continentale et d’Australie n’étant pas affectés car ne fonctionnant pas sous le principe de « boucle fermée ». Cathay Pacific opèrera normalement les vols au départ, soit quelque 620 décollages prévus le mois prochain, mais un porte-parole a reconnu dans le quotidien qu’en conséquence de la pandémie de Covid-19, « les restrictions opérationnelles et de voyage en place continuent de restreindre notre capacité à exploiter des vols » : la compagnie « consolide son programme de vols, notamment en annulant un certain nombre de vols vers Hong Kong ».
Les passagers affectés de la compagnie de l’alliance Oneworld se verront proposer des alternatives, telles que des places sur d’autres transporteurs ou des trajets modifiés vers des aéroports non concernés. Cathay Pacific avait selon Cirium opéré 453 rotations en décembre 2020, et 3856 rotations en décembre 2019.
Les vols en « boucle fermée » sont particulièrement rudes pour les équipages, qui sont tous volontaires : durant leur prise de service de trois semaines, les navigants sont confinés en chambre d’hôtel entre les vols, puis doivent subir une quarantaine de 14 jours à leur retour (hors « boucle fermée », sept jours de surveillance médicale obligatoire au retour, dont trois passés en isolation à la maison). Et gare aux tricheurs : trois pilotes de Cathay Pacific Cargo, qui avaient quitté leur chambre en Allemagne puis avaient été testés positifs au retour, ont été licenciés sur le champ. Mais le traitement réservé par l’administration aux navigants même « innocents » limite de plus en plus les volontariats, notamment après que 150 employés testés positifs ou cas contact se soient retrouvé dans le notoire « camp d’isolement » de Penny’s Bay.
Ce n’est cependant pas mieux pour les visiteurs de Hong Kong : ils font face à une quarantaine de 2 ou 3 semaines, payante et en hôtel – dont les seulement 11.500 chambres disponibles sont réservées des mois à l’avance.
Cathay Pacific pourrait cependant se féliciter (intérieurement) de cette nouvelle, la réduction de sa voilure intervenant alors qu’une nouvelle vague de contamination s’abat sur l’Europe occidentale. Et malgré une amélioration de ses résultats financiers cette année, notamment grâce au fret, elle s’attend à finir 2021 « substantiellement » dans le rouge.
Nico a commenté :
26 novembre 2021 - 16 h 14 min
L’hystérie mondiale fait prendre des décisions ridicules depuis le début de la pandémie. Volontaire….peut être. Maintenant c’est l’heure de régler leurs stupidités.
arnaudbe a commenté :
27 novembre 2021 - 12 h 17 min
NICO : heureusement que vous êtes la pour nous éclairer de vos commentaires exceptionnels ! Quelle belle humilité dans vos propos!
Anna Stazzi a commenté :
27 novembre 2021 - 10 h 44 min
Comme les habitants de Hong Kong sont quasiment interdits de sortie et que l’accès des visiteurs y est très strictement règlementé, l’impact en sera moindre, sauf pour CX qui prend encore une baffe, avec l’industrie touristique/affaires.
Comment dit-on « étouffer à petit feu » en Cantonais ?
Herk21 a commenté :
28 novembre 2021 - 9 h 57 min
Et voila, on jette les équipages comme des kleenex il y a 1 an et on s’étonne qu’ils ne veulent pas revenir après? Étonnant non? Ils ont plus qu’a embaucher local … les méchants occidentaux sont retournés chez eux et ne retourneront pas de si tôt dans le golf ou en extrême orient!
Le dilemme a commenté :
28 novembre 2021 - 12 h 03 min
« Les méchants occidentaux sont retournés chez eux »…
Le dilemme : ces méchants occidentaux, pour 99% d’entre eux, étaient partis parce qu’ils ne trouvaient pas de travail aux alentours de chez eux: ils étaient en surnombre par rapport aux besoins du marché..
En revenant chez eux, ils sont toujours en surnombre…et même plus encore, puisque les besoins des compagnies aux alentours de chez eux ont baissé.
Alors que faire:
S’ils repartent « dans le Golf ou en Extrême Orient, ils aident au développement de compagnies concurrentes des nôtres qui raflent des parts de marché avec des moyens et méthodes pas toujours loyaux, et donc ces équipages participent à notre déclin….
S’ils restent chez eux et essaient de se trouver un job localement, alors pour cause de fort surnombre, ces équipages tirent vers le bas et les contrats d’embauche, et les salaires, et les conditions de travail…
Dans tous les cas, ces équipages surnuméraires sont des plaies!