Des milliers d’employés de la compagnie aérienne KLM Royal Dutch Airlines auraient déjà signé une pétition de soutien au PDG Pieter Elbers, qui ne demandera pas un troisième mandat en mai 2023.

Le départ du dirigeant de la compagnie nationale néerlandaise, officialisé la semaine dernière par le groupe Air France-KLM, galvanise la base selon NH Nieuws. Derrière la campagne de signature se trouve selon le quotidien l’ancien employé de KLM, Godert Schouten, qui demande au gouvernement de « découvrir pourquoi le dirigeant s’en va, et si la décision peut être annulée ». Plusieurs milliers de signatures auraient déjà été recueillies, à l’instar de ce qui s’était passé début 2019 quand son mandat avait été remis en question : une pétition de soutien à M. Elbers avait alors recueilli près de 25.000 signatures d’employés, histoire d’afficher un peu plus l’attachement des Néerlandais à la quasi-indépendance de KLM, dont le comité d’entreprise avait à l’époque très publiquement critiqué Ben Smith et Air France en particulier.

Un chasseur de tête a été nommé pour lui trouver un remplaçant, le quotidien De Telegraaf affirmant hier que la dirigeante de PostNL Herna Verhagen avait été approchée – et avait décliné l’offre « pour l’heure ». 

Agé de 51 ans, Pieter Elbers déclarait sur le site de KLM après l’annonce de son départ : « après deux mandats, soit plus de huit ans, de direction en tant que PDG de KLM, je passe le relais en toute confiance. Il va sans dire que je m’engage à accompagner KLM dans cette transition vers un nouveau leadership. Je suis extrêmement fier de cette entreprise et de ses formidables employés. Surtout en ces temps mouvementés et difficiles, ils restent la force de KLM. Mes trente années de carrière au sein de la famille KLM bleue ont été un voyage d’une beauté inimaginable que je chérirai toujours ».

Le dirigeant néerlandais a été au centre de toutes les crises de gouvernance traversées depuis des années par Air France-KLM, et en particulier après la nomination de Ben Smith en 2018 ; les tensions avaient dégénéré fin octobre 2019 en crise entre Paris et La Haye sur des questions d’actionnariat. Difficile pourtant de prédire si son remplaçant abandonnera la volonté d’indépendance du dirigeant de KLM, devenue bien plus rentable qu’Air France, au profit de l’avenir du groupe – qui pour la première fois de son histoire vient d’annoncer une commande d’avions commune aux trois filiales, Air France, KLM et Transavia, abandonnant les Boeing opérés par ces deux dernières au profit d’Airbus.

Départ de Pieter Elbers : les employés de KLM se mobilisent 1 Air Journal

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