Le directeur général de la compagnie aérienne Aircalin envisage de transformer sa commande d’Airbus A320neo pour un A321neo LR, afin de relier la Nouvelle Calédonie à Tahiti d’une part et d’autres destinations en Australie de l’autre.

Lors d’un entretien retranscrit par Outremers360, le dirigeant de la compagnie basée à l’aéroport de Nouméa-La Tontouta a évoqué plusieurs projets dont un impliquant sa flotte. Selon Didier Tappero, une option étudiée est de « transformer un A320 en A321 LR (pour Long Range) soit en résumé un A320 plus long ». Grâce à sa taille plus grande et au rayon d’action plus long, Aircalin pourrait alors « opérer des Nouméa – Papeete directement ». Et avec deux fréquences par semaine et des partenariats commerciaux en Polynésie française, la compagnie aérienne « pourrait toucher le marché́ américain et commencer à drainer des flux, en profitant de l’attractivité de la région ». Des discussions avec des chaînes hôtelières ont « confirmé » pour Didier Tappero qu’un « axe pacifique Sud comprenant Fidji, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie est susceptible d’intéresser une clientèle ».

L’Airbus A321LR pourrait d’autre part permettre à Aircalin de « toucher tout point du territoire australien sans escale », en plus des destinations Sydney et Brisbane déjà desservies (hors pandémie de Covid-19) – un retour à Melbourne n’est pour l’instant pas envisagé. La suppression d’une escale est jugée par le CEO comme « un élément important en termes de développement touristique ».

Aircalin discute de cette « opportunité » avec le gouvernement et l’industrie touristique. Mais sans avoir arrêté sa décision, comme sur le lancement d’autres routes – par exemple vers Singapour (« nous n’ouvrirons pas de vol tant qu’il n’y aura une septaine »), où il faut encore régler le problème de l’autorisation puis de l’obtention de créneaux horaires « déterminant pour un succès commercial ». Mais il espère un départ vers Changi entre le milieu et la fin de l’année.

Ou d’effectuer la totalité du trajet Nouméa – Paris, sur lequel Aircalin ne fait que 40% de la route (jusqu’à Tokyo, Air France prenant le relais vers et depuis la métropole). « C’est un marché qui existera toujours quel que soit le futur institutionnel de la Nouvelle-Calédonie », assure Didier Tappero, pour qui Aircalin est « hyperspécialisées sur ce créneau ». Voler jusqu’à Paris lui permettrait une « maitrise tarifaire » ; il reste encore « du chemin à parcourir, mais nous espérons voir ce projet aboutir », conclut le dirigeant.

Nouméa : Aircalin pense à l’A321LR 1 Air Journal

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