Alors que la Russie et l’Australie n’ont toujours pas fermé leur espace aérien l’une à l’autre, la compagnie aérienne Qantas a décidé de modifier son vol direct entre Darwin et Londres pour passer au sud de l’Europe, ajoutant une heure à la durée de vol.

La guerre en Ukraine a déjà entrainé de multiples interdictions de vol en Europe contre les compagnies russes, Moscou répliquant en interdisant son espace aérien aux transporteurs européens. Mais jusque là, ni l’Australie ni la Russie ne s’étaient sanctionnées, le Premier ministre Scott Morrison n’étant pourtant pas le dernier à s’exprimer en faveur des sanctions économiques et de l’envoi d’armes en Ukraine.

La compagnie nationale Qantas n’a pas attendu une décision pour réagir, déroutant depuis hier sa « Route des Kangourous » vers Londres pour éviter la Russie et passer par le Moyen-Orient et le Sud de l’Europe : le vol direct QF2 du 27 février entre Londres-Heathrow et l’aéroport de Darwin (qui remplace Perth pour le moment) est parti – un peu en retard – vers le sud, survolant entre autres l’Allemagne, la Roumanie, la Turquie, longeant la côté est de l’Arabie Saoudite puis passant au-dessus de l’Inde et de la Malaisie avant de se poser à Darwin.

Le Boeing 787-9 Dreamliner de Qantas immatriculé VH-ZNI a mis 16h53 pour arriver en Australie, soit 50 minutes de plus que la moyenne du trajet passant par la Russie. Les rotations suivantes devraient emprunter le même chemin, la compagnie de l’alliance Oneworld déclarant qu’elle « examinera régulièrement nos trajectoires de vol et apportera les ajustements que nous jugerons prudents » à cette route des Kangourous.

Et ce lundi matin à Londres, le vol QF1 en provenance de Darwin s’est posé avec 66 minutes de « retard » sur l’horaire affiché.

Qantas modifie la route des Kangourous au cas où 1 Air Journal

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