Les autorités de la République dominicaine ont arrêté l’équipage d’un avion de la compagnie aérienne Pivot Airlines qui avait alerté la police, après avoir découvert de la drogue dans la baie avionique de leur appareil pour un total de 200 kilos de cocaïne. Onze personnes, dont neuf Canadiens, sont en détention.

Le 5 avril 2022 à l’aéroport de Punta Cana, le Mitsubishi (ex-Bombardier) CRJ-100 (C-FWRR) de la compagnie basée à Toronto se préparait à décoller quand des employés ont découvert des paquets suspects dans la baie avionique du petit monocouloir. L’équipage composé du commandant de bord, du copilote, de deux PNC et d’un mécanicien, aurait alors contacté la police locale et la Gendarmerie royale du Canada, selon Pivot Airlines. La Direction nationale du contrôle des drogues (DNCD) de la République dominicaine a inspecté l’avion, arrivé le 31 mars à Punta Cana, et trouvé au total huit colis noirs avec dans chacun 25 petits paquets contenant une poudre blanche « présumée être de la cocaïne » – ce qu’elle était.

Les neuf passagers et membres d’équipage présents, dont sept résidents canadiens, un Indien et un Dominicain, ont été alors interpellés et placés en détention. Ils « sont interrogées pour déterminer leur éventuelle implication dans l’envoi avorté de la cargaison vers le Canada », a expliqué la DNCD, tandis que les enquêtes « se poursuivent pour déterminer s’il y a d’autres possibles impliqués ».

Comme dans le cas de l’affaire surnommée Air Cocaïne en France (qui a vu les deux pilotes acquittés en juillet 2021 sept ans après avoir été arrêtés au même endroit pour les mêmes raisons), les appels à la libération se sont multipliés au Canada. Pivot Airlines a déclaré dans un communiqué : « Il est inacceptable qu’un équipage canadien puisse rester détenu pendant la durée d’une enquête potentielle de douze mois pour un crime présumé qu’il a lui-même signalé. Ils ne parlent pas la langue locale, ont été identifiés comme signalant la contrebande aux autorités et craignent pour leur sécurité. Nous sommes profondément préoccupés par la sûreté, la sécurité et le traitement éthique et humain de notre équipage ».

Des appels qui auraient cette fois été entendus : un tribunal de la République dominicaine a accepté mardi « d’améliorer les conditions de détention de l’équipage », et a présenté un « processus pour leur éventuelle libération ». « Nous sommes reconnaissants de cette décision et travaillons avec diligence pour obtenir leur libération », a déclaré la compagnie aérienne.

Selon le quotidien The National Post, le CRJ-100 C-FWRR a effectué 65 vols vers la région des Caraïbes depuis la mi-décembre, mais aussi 18 rotations vers le Suriname dans le cadre d’un contrat avec une société minière locale. L’avion reste cloué au sol.

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Air Cocaïne en version canadienne 1 Air Journal

©DNCD

Air Cocaïne en version canadienne 2 Air Journal

©Pivot Airlines