Un vol de la compagnie aérienne low cost Volotea entre Nice et Luxembourg prévu pour durer 90 minutes a finalement pris 24 heures, via Lyon et un trajet en bus.
Le vol V72578 de la spécialiste espagnole du vol pas cher 15 avril 2022 devait décoller à 19h35 de Nice-Côte d’Azur pour se poser à 21h05 à l’aéroport de Luxembourg-Findel. Mais Volotea a annoncé un retard de 75 minutes au départ, et quelques problèmes à l’embarquement se sont produits alors que deux avions partaient quasiment en même temps.
L’Airbus A319 (EC-NFG) de 156 sièges, arrivé en retard à Nice pour cause d’erreur de bagage, a fini par décoller à 21h30 ; mais après une trentaine de minutes de vol l’équipage a annoncé aux passagers un déroutement, causé par la fermeture de l’aéroport luxembourgeois (un couvre-feu à 23h00 est en place au Findel). La nouvelle destination s’est avérée être Lyon-Saint Exupéry.
Les premières plaintes des passagers ont porté sur les 90 minutes prises selon eux par Volotea pour organiser les chambres d’hôtel, un temps passé bien sûr à l’aéroport. Certains n’ont rejoint leur chambre que samedi vers 1h30, avec pour consigne un réveil avant 5h00 pour prendre le vol suivant, un bus devant les transporter vers l’aéroport.
Sauf qu’aucun bus ne s’est présenté à l’hôtel avant 10h30 – les passagers découvrant alors qu’ils ne se dirigeaient pas vers Saint-Exupéry mais directement vers le Grand Duché, à quelque 500 km de là. Ceux qui ne sont pas descendu en cours de route y sont arrivés en début de soirée.
Interrogé par Le Républicain Lorrain, un passager a raconté : « On ne savait rien. Le problème, c’est qu’on n’a jamais rien su. Il y a eu des moments de stress assez intenses ». Les voyageurs ont selon lui collecté les mails et les téléphones « pour monter une action commune », a-t-il souligné, expliquant qu’il va demander « a minima le remboursement de son billet et des indemnités. Il est hors de question de laisser passer, ce n’est pas normal ».
Volotea a présenté dans un communiqué ses « excuses pour le désagrément », soulignant : « A chaque fois, le seul souci des équipes de Volotea était d’offrir la meilleure solution possible à ses passagers. La compagnie a donc proposé la nuit d’hôtel, petit-déjeuner inclus, à tous les passagers et mis des bus à disposition pour rejoindre Luxembourg le lendemain matin ».
À Lyon, les passagers du vol #Nice – #Luxembourg toujours sans nouvelles de la compagnie @volotea. A quelle heure le bus va-t-il arriver ? Quand vont-ils pouvoir partir vers le Luxembourg ? pic.twitter.com/fBpNtK3fFU
— Johanna Cappellacci (@JohCappellacci) April 16, 2022
?????? a commenté :
19 avril 2022 - 10 h 47 min
Volotea a surement ses raisons pour avoir choisi un déroutement sur LYS…mais la chose est à priori surprenante, car il y a bien plus proche de LUX que >LYS nombre d’autres aéroports dans la région qui restent ouverts:Maastricht, Liège, Metz/Nancy Lorraine,… tous aptes a recevoir des avions catégorie A320 et permettant un accès en bus sur LUX en peu de temps….
Grinch' a commenté :
19 avril 2022 - 12 h 23 min
Peut-être le fait que Volotéa possède une base sur Lyon, et que ça simplifie probablement pas mal les problèmes annexes, notamment la disponibilité d’un équipage de réserve pour remplacer celui titulaire du vol et qui avait peut-être dépassé son amplitude horaire autorisée ?
Car en débarquant les passagers à MNL ou à Liège, il aurait ensuite fallu faire revenir rapidement l’avion sur une base Volotéa, et donc disposer rapidement d’un équipage.
Biglouille a commenté :
19 avril 2022 - 12 h 37 min
Il y a aussi la capacité hôtelière des villes et autour de aéroports. De ce coté là Lyon est mieux garni.
Cependant: a commenté :
19 avril 2022 - 16 h 31 min
Volotea a aussi des bases à Lille et Strasbourg, villes depuis lesquelles il est aisé de rejoindre rapidement LUX en car par l’autoroute…ce qui d’ailleurs pouvait être fait dans la foulée du déroutement, ce qui supprimait la nécessité de l’hébergement hôtelier, et les couts associés…
Shôgun a commenté :
20 avril 2022 - 9 h 52 min
Choisir Lyon pour pouvoir disposer d’un équipage de réserve n’a d’intérêt que si on l’utilise. Or, les passagers ont terminé le trajet en autocar !
Il est évident que la principale motivation qui a guidé les choix de la compagnie Volotea était son intérêt économique et non la satisfaction de ses clients. Ou alors, il y a incompétence flagrante.
J’espère que tous les passagers de ce vol feront valoir leurs droits, à savoir une indemnité forfaitaire de 250 €, conformément à la réglementation européenne.
OPL confirmé a commenté :
19 avril 2022 - 12 h 12 min
Ce n’est pas le covid ni les écologistes qui nuisent au transport aérien ! Il était déjà mal en point en 2019, le covid l’a achevé en 2020. Les raisons ? Un modèle économique imbécile, le «bas-coût/bas-prix» (low-cost). Les prix des billets étant inférieurs aux coûts de production, les employés sont sous-payés, maltraités ; les aéroports doivent subir les diktats de ces fausses compagnies aériennes aux méthodes de pirates, les contribuables payant les déficits. Elles contribuent à la pollution et à la destruction de la planète en transportant des hordes de touristes mal-léchés. Elles tuent le plaisir de prendre l’avion et de voyager ! Ce sont elles qui sont responsables des difficultés des compagnies aériennes de qualité, c’est ce modèle qui tue le transport aérien !
Ledude a commenté :
19 avril 2022 - 20 h 38 min
Tout à fait d’accord !
inukshuk a commenté :
19 avril 2022 - 12 h 12 min
Volotea reste fidèle à elle-même: quand ça marche bien, ça marche bien. Mais dès qu’il y a une irrégularité, c’est panique à tous les étages et l’incompétence prend le dessus. On pourrait penser qu’avec les années ils prennent un peu de plomb dans la tête, mais de toute évidence ce n’a pas été le cas, ni pour ce NCE/LUX ni pour le TLS/FUE… et sans doute d’autres vols pendant ce week-end chargé.
A. Perlain a commenté :
19 avril 2022 - 12 h 15 min
Nous ne plaindrons pas ces irresponsables… ils veulent du pas cher, ils en ont pour leur argent. Une vraie compagnie aérienne ne se comporte pas ainsi. Quand ceux qui peuvent faire autrement comprendront que le bon marché coûte cher…
Mais de quoi se plaignent ils donc? a commenté :
19 avril 2022 - 12 h 25 min
Puisque Volo vous dit qu’ils ont fait tout leur possible et que la nuit d’hôtel était PETIT DEJEUNER INCLUS: c’est pas rien, ça! Faudrait peut être que les passagers s’en rendent compte et sachent apprécier la chose comme il se doit!
Bencello a commenté :
19 avril 2022 - 13 h 50 min
Manifestement les 3 appareils de réserve ne sont pas encore arrivés…
A moins que la compagnie nous explique que la grève prévue ce week-end est un “cas de force majeure” qui l’exonère de ses responsabilités.
Egalement le lanzarote-Strasbourg qui a attéri à … Nantes.
La morale de cette histoire, avant de prendre un vol Volotea, choisissez bien un aéroport où la compagnie a basé ses appareils…
Kyle a commenté :
20 avril 2022 - 8 h 20 min
Je rejoins vos commentaires sur Volotea.
Il est regrettable que les déroutements ne doivent pas se faire sur l’aéroport le plus proche, les compagnies low cost déroutant toujours très loin.
Les passagers ralent, pleurent dans la presse, mais reprendront Volotea (ou autre) pour leur prochain vol parce qu’ils savent que ces desagrements font partie du jeu et ne veulent pas payer plus cher.
Sinon Luxair fait aussi cette ligne, probablement la meilleure compagnie en Europe (pour avoir eu la chance de voyager récemment avec eux).
Greg765 a commenté :
21 avril 2022 - 10 h 54 min
Situation effectivement mal gérée par Volotea qui aurait dû trouver un aéroport plus proche de la destination.
Ceci dit outre la mauvaise gestion de cet événement côté compagnie, je trouve ridicules ces couvre feu dans certains aéroports.
Autant je comprends que pour des questions de nuisances sonores il faille éviter les atterrissages passé une certaine heure.
Mais une interdiction totale ? Il me semblerait bien plus intelligent de surtaxer les atterrissages passé l’heure de couvre feu tout en laissant l’aéroport accessible.
Une taxe suffisamment dissuasive permettrait d’éviter les programmes de vols irréalistes avec des avions finissant systématiquement en retard, tout en évitant les déroutements coûteux (hôtel, bus,…) et pénalisants pour les passagers affectés. Une sorte de compromis incitant les compagnies à respecter les horaires d’atterrissages sans pour autant générer de perturbations supplémentaires pour les passagers.
Pierre a commenté :
22 avril 2022 - 11 h 24 min
Sauf que dans le cas du LUX, il ne s’agit actuellement pas d’un couvre-feu lié à des motifs écologiques ou de nuisances sonores ; la piste de l’aéroport subit des travaux de réfection depuis l’année passée. L’aéroport ne disposant que d’une seule piste 06/24, ces travaux ne peuvent s’effectuer que de nuit pour minimiser les impacts.
A moins de vouloir faire atterrir/décoller un avion sur une piste où une cinquantaine de véhicules et une centaine de personnes sont en train de s’activer, cela paraît compliqué.
Pire pour ce vol, le NCE-LUX avait le temps et la possibilité d’atterrir, ETA 22:48. V7 a choisi de dérouter car elle aurait été forcée de faire un night stop, n’ayant plus la possibilité de faire son turnover dans les temps.
Et encore aggravant, la compagnie savait avant même de faire décoller le vol de NCE qu’elle n’aurait pas le temps de faire sa rotation et aurait donc pu prendre les décisions voulues à ce moment là, plutôt que de décoller en connaissance de cause.
Bref, sans critiquer le modèle low-cost, il faut juste savoir que l’on obtient un service qui vaut le prix payé. En termes de communication client et de gestion des irrégularités, en revanche, Volotea s’illustre pas ses lacunes ; même comparée à d’autres low-cost.