Le dirigeant de la compagnie aérienne Air Burkina a été licencié avec effet immédiat par le gouvernement, son dernier avion actif ayant subi un incendie de moteur à l’aéroport d’Ouagadougou.

Le porte-parole du gouvernement a été clair à la sortir du Conseil des ministres du 27 avril 2022 : le directeur général de la compagnie nationale Blaise Sanou « a été relevé de ses fonctions avec effet immédiat », et ce suite à un incident survenu trois jours plus tôt. Dimanche dernier, les images de l’incendie (vite maitrisé et sans faire de blessé) d’un moteur de l’Embraer 195 immatriculé XT-ABV, en attente de départ vers Dakar à l’aéroport Ouagadougou-Thomas Sankara, avaient fait le tour de la toile – et surtout privé Air Burkina de son dernier avion actif.

Les trois avions de la compagnie du Burkina Faso, deux E195 (12 places en classe Affaires, 92 en Economie) et un E175 (12+60), sont pris en leasing chez NAC (Nordic Aviation Capital), mais deux sont en maintenance chez Kenya Airways à Nairobi depuis des mois.  

Hors pandémie de Covid-19, Air Burkina proposait des vols vers huit destinations en Afrique : Abidjan, Accra, Bamako, Bobo-Dioulasso, Cotonou, Dakar donc, Libreville, Lomé et Niamey, plus Bobo-Dioulasso comme seule destination intérieure.

Blaise Sanou, ancien colonel de l’armée de l’air, avait été nommé en 2017 à la tête d’Air Burkina, mais n’a jamais pu mener à bien la restructuration nécessaire (une privatisation partielle est désormais envisagée). En attendant la nomination d’une nouveau CEO, la direction de la compagnie aérienne sera assurée par le directeur technique

Ce jeudi, l’aéroport d’Ouagadougou est censé accueillir des avions d’Air France, ASKY Airlines, Air Côte d’Ivoire, Royal Air Maroc et Turkish Airlines.

Air Burkina sans avion ni CEO 1 Air Journal

©Air Burkina