Face aux plaintes des habitants aux alentours, les Pays-Bas ont annoncé hier un maximum de 440.000 vols par an à l’aéroport Amsterdam-Schiphol, contre une capacité de 500.000 atteinte avant la pandémie de Covid-19, afin de réduire la pollution sonore.

La réduction des mouvements d’avions, qui devra être introduite à partir de novembre de l’année prochaine, entraînera «moins de nuisances sonores et moins émissions de CO2, d’azote», a précisé le gouvernement néerlandais dans une lettre au Parlement, affirmant cependant que «avec ce nombre de vols, Schiphol peut maintenir son réseau international de destinations».

Le ministre néerlandais de l’Infrastructure, Mark Harbers, a reconnu que la décision contient «un message difficile pour le secteur de l’aviation», qui se remet encore des conséquences de la crise sanitaire Il s’agit en effet d’un nouveau revers pour le premier aéroport des Pays-Bas et un des principaux hubs européens, qui a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’il allait limiter le nombre de voyageurs cet été et annuler des vols pour éviter l’engorgement de l’aérogare, théâtre ces dernières semaines de longues files d’attente en raison d’une pénurie de personnel.

«Beaucoup de choses restent floues», a réagi dans un communiqué l’opérateur d’Amsterdam-Schiphol, estimant que «des risques importants sont pris sur la qualité du réseau». «La décision du gouvernement de réduire considérablement la capacité de l’aéroport rendra les Pays-Bas plus petits», a déclaré de son côté le directeur général de l’association des aéroports ACI-Europe, Olivier Jankovec. «Cette décision soudaine est un coup dur pour l’aviation, l’emploi et l’économie des Pays-Bas», a quant à lui dénoncé le directeur général de l’Association du transport aérien international (IATA), Willie Walsh.

Vols limités à Amsterdam-Schiphol pour lutter contre la pollution sonore 1 Air Journal

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