Des associations de défense de l’environnement et les riverains à Roissy, où est implanté Paris-Charles de Gaulle (CDG), réclament un plafonnement du nombre de vols annuels dans le premier aéroport de France pour réduire les pollutions sonores.

Si Paris-Orly, au sud de Paris, est soumis à une limitation des créneaux aéroportuaires (250.000 mouvements par an), ce n’est pas le cas de Paris-CDG. Prenant pour exemple l’aéroport Amsterdam-Schiphol, qui vient de voir son trafic limité à 440 000 vols par an contre 500 000 auparavant, les associations Advocnar, France Nature Environnement et Greenpeace demandent une mesure semblable pour Paris-CDG : «Ce qui est possible à Amsterdam-Schiphol est aussi possible à Roissy-Charles-de-Gaulle!», clament-elles.

Selon les associations, Paris-CDG a «accueilli en 2019 environ 500 000 mouvements d’avions, l’équivalent de Schiphol. Nous demandons qu’une décision politique soit prise pour que le trafic y soit limité à 440 000 vols par an à court terme, puis que soit amorcée une diminution du nombre de mouvements afin de protéger la santé des Franciliens». En outre, soulignent-elles, cette limitation constituerait «également une des mesures vraiment efficaces et incontournables pour permettre au secteur aérien de faire décroître ses émissions de CO2 afin de respecter la courbe de réduction des émissions fixée dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone de la France».

Dans son rapport annuel publié début juin, l’Autorité indépendante chargée de contrôle des nuisances aéroportuaires (Acnusa) avait constaté un meilleur respect des règles environnementales (bruit et pollution atmosphérique) par les grandes compagnies aériennes en 2021. Mais concernant Paris-CDG, elle avait aussi appelé à une «très grande vigilance» vis-à-vis de la remontée prévisible du trafic, liée à la forte demande du fret aérien depuis la crise sanitaire.

Les riverains demandent une limitation des vols à Paris-CDG, comme à Paris-Orly 1 Air Journal

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