La compagnie aérienne Turkish Airlines a pris possession la semaine dernière de quatre nouveaux Airbus, trois A350-900 et un A321neo. Un seul provient de son carnet de commandes, les trois autres étant initialement destinés à Aeroflot et S7 Airlines qui sont sous le coup de sanctions occidentales suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Après avoir annoncé fin mai la commande de six A350-900 livrables en 2022 et 2023, la compagnie nationale turque en a accueilli trois dans sa base à l’aéroport d’Istanbul. Elle dispose désormais de neuf sur les 26 attendus, mais seul un des trois nouveaux est sorti de la FAL de Toulouse après avoir été assemblé pour elle (MSN565 immatriculé TC-LGG). Il est comme les précédents configuré pour accueillir 32 passagers en classe Affaires et 297 en Economie (329 sièges). Il a depuis été déployé vers Manille et Amsterdam.

Deux autres A350 étaient initialement destinés à Aeroflot, qui ne peut plus les recevoir en raison des sanctions : le MSN457 immatriculé TC-LGI (revêtu d’une livrée mi-Aeroflot, mi-Turkish Airlines), entré en service ce lundi vers Bakou avant de partir vers Antalya, et le MSN463 immatriculé TC-LGJ, envoyé à Dalaman avant de s’envoler hier vers Casablanca. Tous les deux étaient en attente de livraison depuis fin janvier, et leur configuration n’est pas claire – la plupart des sites spécialisés donnant l’aménagement original des sept mis en service par Aeroflot (28+24+264 soit 316 sièges, sans distinction entre Premium et Economie).  

A l’instar des Boeing 737 MAX de S7 Airlines reçus en mai par sa filiale AnadoluJet, l’A321neo livré la semaine dernière à la compagnie de Star Alliance (MSN10883 immatriculé TC-LUJ, sorti de la FAL de Hambourg en mars) était lui aussi destiné la compagnie privée russe ; il est arrivé à Istanbul le 7 juillet en provenance de Montpellier.

Turkish Airlines opère déjà 33 A321neo, aménagés pour 20 passagers en classe Affaires et 162 en Economie (contre 8+195 ou 203 dans les huit déjà livrés à S7 Airlines). La propriété du monocouloir remotorisé a été transférée à Airbus Financial Services selon AIB Family Flights.

Rappelons que la Turquie ne participe pas aux sanctions contre la Russie, et que sa compagnie nationale continue d’en desservir les aéroports au départ d’Istanbul, en vols réguliers comme en charter (notamment à Antalya et Bodrum dans ce dernier cas).

Trois avions russes de plus pour Turkish Airlines 1 Air Journal

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