La compagnie aérienne Air France a ouvert la voie à 149 départs volontaires d’employés au sol à Paris-Orly et dans les aéroports de province, estimant que le sureffectif dans son activité court-courrier atteindra 300 postes l’année prochaine.

Comme annoncé au début du mois, des syndicats de la compagnie nationale française ont confirmé le 27 juillet 2022 de nouvelles suppressions de postes, par le biais d’une rupture conventionnelle collective (RCC). Selon La Tribune, l’accord proposé aux syndicats porte sur 29 suppression de poste à Paris-Orly, 26 à Marseille-Provence ou encore 20 à Strasbourg-Entzheim. Le choix du recours à la RCC évite à Air France le recours à un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) et des licenciements secs, la méthode ouvrant aux salariés volontaires ayant un projet de reconversion « des droits à la formation ou à la création d’entreprise ».

Air France « confirme avoir engagé une négociation avec les organisations représentatives du personnel sol », a déclaré la compagnie aérienne qui ne veut pas commenter la négociation en cours. 

Les conditions de départs seraient a priori « assez proches du dernier plan de départ volontaires activé en 2021: les salariés en fin de carrière pourraient arrêter de travailler deux ans avant l’âge de la retraite en touchant 70% de leur salaire », croyait savoir Le Figaro début juillet, quand le nombre de 300 suppressions de postes au sol est apparu. La RCC serait activée au début 2023.

Alors que 97% du plan de départ volontaire (PDV) prévu d’ici la fin de l’année a été réalisé selon Air France (1020 postes chez HOP sont concernés), la crainte de nouveaux conflits sociaux est là. Le groupe Air France-KLM fait déjà face à des vents contraires, entre grèves de PNC chez la low cost Transavia ou d’un syndicat minoritaire de pilotes chez elle et sa maison-mère, et réduction de l’offre chez KLM en raison des problèmes de l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol.

Air France : 149 postes au sol supprimés dans le court-courrier 1 Air Journal

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