La grève de cinq jours d’hôtesses de l’air et stewards de la compagnie aérienne low cost Transavia France a pris fin hier soir, et tous les vols sont en vert pour ce lundi. Rien n’a filtré sur les négociations, mais le préavis du syndicat SNPNC-FO court jusqu’au 15 septembre. 

Les tableaux d’affichage dans les bases de la filiale du groupe Air France spécialisée dans le vol pas cher sont au vert ce 18 juillet 2022 : aucune annulation de vol n’apparait dans les aéroports de Lyon-Saint Exupéry, Nantes-Atlantique ou Montpellier-Méditerranée. Et à Paris-Orly, Transavia a simplement supprimé un départ vers Bilbao à 10h20 et un autres vers Athènes à 14h30, sans que la raison soit connue. Une situation qui contraste avec les cinq jours de grève précédents : la compagnie avait été contrainte d’annuler environ 15% de ses vols mercredi, 25% jeudi, 30% vendredi et samedi et encore 25% hier. Entre 250 et 265 vols par jour étaient initialement programmés par la low cost tout au long de ce week-end de grands départs en vacances estivales.

Le SNPNC-FO (Syndicat National du Personnel Navigant Commercial) avait appelé à cette grève de cinq jours le weekend précédent, demandant des augmentations de salaire immédiates et une amélioration des conditions de travail. Le syndicat expliquait alors que « depuis janvier 2021, Transavia ne respecte pas le salaire minimum de croissance (SMIC) pour les premiers échelons, malgré nos alertes depuis Octobre 2021. Le prêt garanti par l’état (PGE) [pendant la crise sanitaire, ndlr] est l’argument que l’entreprise donne pour ne pas procéder à une augmentation des hôtesses et stewards avant les prochaines Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), alors que nous souhaitons être au minimum légal dès maintenant ».

Et le syndicat soulignait que l’accord récemment été signé par l’organisation syndicale représentative (la CGT) permet certes au personnel de cabine de toucher quelques primes « pour passer l’été ». Mais « cela ne répond pas aux revendications principales du personnel de cabine qui n’a été augmenté que de 45€ brut depuis la création de Transavia en 2007 ». Le SNPC dénonce également « des périodes de travail trop intenses et des temps de repos pas toujours respectés, ce qui met dangereusement en cause la sécurité des vols ».

Les trois autres syndicats de PNC ont eux accepté un accord prévoyant des « mesures visant à améliorer l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle et le pouvoir d’achat ». Dont selon La Tribune un doublement à 1000 euros de la prime satisfaction client en plus d’une augmentation de la prime transport et de la prime pouvoir d’achat, « ce qui constitue une augmentation de 5% environ pour les bas salaires ».

Transavia France, dont la PDG Nathalie Stubler a présenté de « sincères excuses » aux passagers,  a selon son porte-parole annoncé « un calendrier de discussions », et des réunions sont programmées pour assurer un « suivi des rotations dites fatigantes ». Sans plus de détail, ni assurance que le syndicat ne prépare pas d’autres périodes de grève : son préavis court jusqu’au 15 septembre.

Grève PNC Transavia : retour à la normale lundi, mais après ? 1 Air Journal

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