Suite à l’appel à une grève de cinq jours de la part du syndicat SNPNC-FO, la direction de la compagnie aérienne low cost Transavia France a déclaré avoir signé avec les trois autres représentants de ses hôtesses de l’air et stewards.

Lancé pour la période du 13 au 17 juillet 2022, l’appel à la grève du SNPNC-FO porte sur des augmentations de salaires, tout en dénonçant les conditions de travail du personnel de cabine. La filiale d’Air France spécialisée dans le vol pas cher a rétorqué dimanche que des « mesures visant à améliorer l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle et le pouvoir d’achat » avaient été acceptées par trois autres syndicats qu’elle considère comme représentatifs, contrairement au SNPNC.

Transavia « mettra tout en œuvre pour assurer l’ensemble de son programme de vol sur toute la période », a-t-elle déclaré dans un communiqué. La compagnie aérienne dit « regretter ce mouvement social qui survient au moment où le transport aérien dans son ensemble se remet à peine d’une crise sans précédent » – alors que les grèves prévues le weekend passé dans les aéroports parisiens ont finalement été annulées.

Le préavis du SNPNC couvre en fait toute la période du 13 juillet au 15 septembre ; le syndicat affirme que les cinq premiers jours de grève seront « largement suivis d’après le sondage effectué dernièrement auprès du personnel de cabine ». Et son communiqué souligne que l’accord mis en avant par la direction « permet au personnel de bord de toucher quelques primes pour passer l’été », mais ne répond pas aux revendications principales des PNC qui n’ont été augmentés « que de 45€ brut depuis la création de Transavia en 2007 ».

« Depuis janvier 2021, Transavia ne respecte pas le salaire minimum de croissance (SMIC) pour les premiers échelons, malgré nos alertes depuis Octobre 2021. Le prêt garanti par l’état (PGE) [pendant la crise sanitaire, ndlr] est l’argument que l’entreprise donne pour ne pas procéder à une augmentation des hôtesses et stewards avant les prochaines Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), alors que nous souhaitons être au minimum légal dès maintenant », a déclaré le SNPNC-FO.

Grève chez Transavia : 3 syndicats sur 4 ont pourtant signé un accord avec la direction 1 Air Journal

@AJ