La compagnie aérienne Finnair annonce le début des négociations avec son personnel sur des « projets de sous-traitance des services en vol », des hôtesses de l’air et stewards donc, sur une partie de ses liaisons long-courriers, notamment sur les routes vers les USA et la Thaïlande. Ce qui pourrait entrainer pourrait entraîner la suppression de jusqu’à 450 emplois.

Basée à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa, la compagnie nationale finlandaise a annoncé le 16 novembre 2022 le début des négociations avec les représentants des PNC, pour « discuter de ses plans de sous-traitance à des partenaires » sur les routes vers et depuis la Thaïlande (où elle dessert en temps normal Bangkok et en haute saison Phuket et Krabi) et les Etats-Unis (cinq destinations : New York-JFK, Miami, Los Angeles, San Francisco et Seattle). Une « éventuelle sous-traitance » serait mise en place d’ici la fin 2023, « dans le cadre des efforts visant à restaurer la rentabilité de Finnair en réduisant les coûts unitaires et en renforçant les recettes unitaires », précise son communiqué. Les négociations débuteront le 23 novembre et devraient durer « au moins six semaines » ; un programme de soutien social pour aider ceux qui pourraient perdre leur travail en réemploi sera discuté dans les négociations.

Pour le personnel de cabine, Finnair a proposé « des changements, par exemple à l’efficacité de l’utilisation de l’équipage, aux règles des hôtels d’escale et aux règles supplémentaires de rémunération à l’heure pour les longs vols, car la fermeture de l’espace aérien russe a considérablement allongé les temps de vol vers l’Asie ». Un résultat de négociation a été atteint avec certains groupes d’employés, mais malheureusement, aucune solution n’a été trouvée avec le personnel de cabine en Finlande. Dans cette situation, Finnair doit rechercher des économies grâce à des mesures alternatives.

S’il se concrétise, le plan de sous-traitance pourrait entraîner la suppression de jusqu’à 450 emplois dans les services en vol de la compagnie de l’alliance Oneworld. Finnair emploie actuellement environ 1750 PNC en Finlande. Le service de cabine pour les liaisons de Finnair vers Singapour, Hong Kong et l’Inde, ainsi que pour les liaisons vers Doha au départ de Stockholm et de Copenhague, « est déjà assuré par les partenaires de Finnair ».

Finnair rappelle qu’elle a subi des « pertes considérables » pendant la pandémie de Covid-19, et la fermeture de l’espace aérien russe suite à l’invasion de l’Ukraine a un « impact significatif » sur sa capacité à générer des bénéfices. Son objectif principal a été de trouver des solutions pour réduire les coûts unitaires avec ses employés : au cours de cet automne, elle a déjà discuté avec « tous ses employés de la possibilité de réaliser des économies en modifiant les conditions d’emploi ».

 « Notre objectif reste de trouver une solution d’économie avec notre personnel de cabine. Nous avons maintenant besoin d’une réelle volonté des négociateurs pour trouver des solutions qui nous permettraient de continuer le service en vol avec notre propre équipage, et d’éviter les licenciements. La discussion sur les solutions alternatives est une partie essentielle du processus de négociation du changement », déclare Topi Manner, CEO de Finnair.

Sous-traitance des PNC sur long-courrier : Finnair lance les négociations 1 Air Journal

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