La compagnie aérienne Finnair a annulé hier et aujourd’hui environ 100 vols au départ d’Helsinki, une grève de ses hôtesses de l’air et stewards ayant été lancée suite à l’annonce de discussions sur une future sous-traitance des PNC sur le long-courrier.

Lancée dimanche à 15h00 locales, la grève doit prendre fin ce 21 novembre 2022, mais la compagnie nationale finlandaise prévient que d’autres vols pourraient être perturbés, notamment les vols retour sur le long-courrier – et il peut y avoir « des retards et des annulations sur des vols individuels ». Ce lundi matin encore au départ de sa base à Helsinki-Vantaa, des vols sont affichés en rouge sur 30 départs, notamment vers Paris-CDG, Zurich, Amsterdam, Rome, Milan ou Berlin, la majorité des annulations concernant des vols en Scandinavie. La grève n’affecte pas les vols opérés par Norra, ni les vols « dont le service de cabine est fourni par les partenaires de Finnair, tels que les vols vers Singapour et l’Inde », ou ceux opérés par les avions et équipages en partage de codes par d’autres compagnies aériennes, « par exemple vers Barcelone et Madrid ».

Les annulations de vols et le réacheminement des clients « ont commencé samedi et les travaux se poursuivent », soulignait hier soir un communiqué de Finnair. Elle a informé les clients des annulations de vols « en utilisant les coordonnées fournies lors de la réservation et fait de son mieux pour proposer aux clients un nouvel itinéraire vers leur destination ». Les clients peuvent également vérifier le statut de leur vol sur son site.

« Nous sommes profondément désolés des inquiétudes et des inconvénients que cette grève cause à nos clients, et faisons de notre mieux pour réacheminer nos clients dès que possible », a déclaré Jaakko Schildt, directeur de l’exploitation de Finnair. « Il est triste que le syndicat ait choisi la voie d’une grève illégale au lieu de négociations. Tout au long de l’automne, nous avons discuté des possibilités d’économies avec les syndicats, mais malheureusement, nous n’avons pas pu obtenir de résultat avec le personnel de cabine. Nous espérons toujours trouver des solutions ensemble », a-t-il ajouté.

La grève est justifiée par le syndicat ATK (Confédération de l’industrie automobile et des transports) par l’annonce la semaine dernière d’un projet par la compagnie de l’alliance Oneworld de sous-traitance des PNC sur le long-courrier, notamment sur les routes vers les USA et la Thaïlande, qui pourrait entrainer 450 suppressions d’emploi. Finnair se livre selon ATK « à des extorsions flagrantes  contre ses propres employés, afin de pouvoir réduire les salaires », alors même qu’il avait présenté ses propres solutions pour réduire les coûts. L’idée de cette grève de 24 heures « est de réveiller la direction de l’entreprise publique Finnair sur le fait qu’elle ne peut pas avoir une politique du personnel où vous faites ouvertement du chantage contre votre personnel, afin de pouvoir réduire leurs salaires », explique dans un communiqué Ismo Kokko, président de l’AKT. Les négociations sont censées débuter mercredi

La compagnie aérienne expliquait la semaine dernière avoir trouvé des accords sur « les économies nécessaires pour rétablir la rentabilité de Finnair » avec toutes les catégories d’employés, sauf les PNC. Elle a subi des « pertes considérables » pendant la pandémie de Covid-19, et la fermeture de l’espace aérien russe suite à l’invasion de l’Ukraine a un « impact significatif » sur sa capacité à générer des bénéfices. Ella donc proposé au personnel de cabine « des changements, par exemple à l’efficacité d’utilisation de l’équipage, aux règles des hôtels d’escale et aux règles de paiement des heures supplémentaires pour les vols longs » (notamment ceux vers l’Asie forcés de contourner l’espace aérien russe).

Finnair : 100 vols annulés par une grève de PNC 1 Air Journal

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