Le président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (FNAM) prévient que le nombre de vols décollant tôt le matin de l’aéroport de Paris-Orly va être limité, faute de contrôleurs aériens.

Président de la FNAM et PDG de la compagnie aérienne Corsair, basée justement à l’aéroport d’Orly, Pascal de Izaguirre a expliqué le 31 janvier 2023 que la DGAC prévoyait pour la saison estivale qui débute fin mars une « réduction des programmes de vols de 25 à 20 départs entre 6h00 et 7h00 », la première tranche horaire ouverte (la plateforme est fermée de 23h30 à 6h00, couvre-feu oblige). « Nous sommes très inquiets des restrictions d’exploitation prévues à l’aéroport d’Orly », communiquées « il y a peu de temps, et ce n’est pas encore officiel », a-t-il déploré . « Nous sommes extrêmement surpris de savoir qu’il y aura (aussi) des retards en raison de l’insuffisance du nombre de contrôleurs. Et ces retards auront un coût », a ajouté Pascal de Izaguirre, soulignant que la durée de ces restrictions n’est toujours pas connue.

Ce manque de contrôleurs aériens affecterait au premier lieu les compagnies aériennes low cost : ce mercredi matin par exemple entre 6h00 et 7h00, seize départs sont programmés à Orly selon Flightradar24, par Transavia France (8), Vueling (6) et easyJet (1), ainsi que par Air France (3), Royal Air Maroc (1) et TAP Air Portugal (1). Et treize autres décollages sont programmés entre 7h00 et 8h00.

La DGAC aurait justifié cette décision par le temps qu’il faut pour recruter et former de nouveaux contrôleurs aériens, après le ralentissement connu durant la pandémie de Covid-19. Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA, majoritaire) avait déjà prévenu en juin dernier, quand le trafic était plus faible, d’un problème de sous-effectif, s’alarmant en particulier du départ à la retraite prévu d’un tiers des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) entre 2029 et 2035.

Le président de la FNAM évoque une situation « regrettable, car l’Etat, via le contrôle aérien, peut diminuer de 10% le problème global de la décarbonation, via la gestion des trajectoires des avions ».

Les vols limités cet été à Orly, faute de contrôleurs? 1 Air Journal

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