Un vol de la compagnie aérienne United Airlines a du rebrousser chemin après l’embrasement d’une batterie portable en cabine, l’incendie étant rapidement maitrisé mais quatre PNC hospitalisés. Sans aucun rapport, la FAA avait auparavant proposé une amende de 1,15 million de dollars contre la même compagnie pour avoir supprimé la vérification des systèmes d’incendie par les pilotes avant le vol de certains 777, un problème résolu depuis.

Le 7 février 2023, un Boeing 737 MAX 8 (N77259) de la compagnie américaine a décollé de l’aéroport de San Diego-Lindbergh Field à destination de Newark-Liberty, mais le vol UA2264 a rapidement fait demi-tour suite à un dégagement de fumée en cabine. Un porte-parole de United Airlines, Charles Hobart, a confirmé dans la presse locale qu’une batterie portable avait subi un « écoulement thermal », le personnel de cabine « intervenant rapidement pour sécuriser l’objet ». Des équipes de secours ont accueilli l’avion à son retour à San Diego, qui s’est déroulé sans autre incident 10 minutes environ après le décollage .

Les pompiers ont examiné passagers et membre d’équipages, quatre membres du personnel de cabine acceptant d’être hospitalisés et deux passagers refusant. « Nous remercions notre équipage pour la rapidité avec laquelle il a assuré la sécurité de toutes les personnes à bord de l’avion, et nous prenons les dispositions nécessaires pour que nos clients puissent arriver à destination », a ajouté le porte-parole..

Coïncidence malheureuse, l’Administration fédérale de l’aviation américaine (FAA) a proposé lundi d’infliger une amende civile de près de 1,15 million de dollars à la compagnie de Star Alliance, suite à des « problèmes de sécurité dans la façon dont le transporteur exploitait certains de ses Boeing 777 ». Entre juin 2018 et avril 2021, United Airlines aurait effectué des vols dans des Triple Sept « pas en état de navigabilité » : la compagnie aérienne avoir supprimé une « mesure de sécurité essentielle », la vérification de l’alerte du système incendie, de sa liste d’actions requises des équipages avant chaque vol de 777. « La suppression de la vérification a entraîné l’échec de United à effectuer la vérification requise, et l’exploitation d’avions qui ne répondaient pas aux exigences de navigabilité », souligne la FAA dans son communiqué.

United Airlines a répliqué mardi que la sécurité des vols « n’a jamais été remise en question ». La suppression de la vérification en question tenait compte des « vérifications intégrées redondantes effectuées automatiquement par le 777 », a-t-elle précisé, la FAA ayant « examiné et approuvé ce changement à l’époque ». Le régulateur a selon elle informé United en 2021 du fait que « le programme de maintenance de United prévoyait la vérification avant vol par les pilotes. Après confirmation, United a immédiatement mis à jour ses procédures », poursuit la compagnie aérienne qui a 30 jours pour répondre à la FAA.

United Airlines : une batterie en feu et une amende 1 Air Journal

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