Sans préavis, des contrôleurs aériens ont choisi de suivre l’appel à la mobilisation contre la réforme des retraites et arrêté le travail hier à l’aéroport Paris-Orly, entraînant l’annulation d’un vol sur deux à partir de 13h pour la journée (25 arrivées et 22 départs).

«Mouvement social de certains personnels de la Direction Générale Aviation Civile (DGAC) ce samedi 11 février : nombreux retards et annulations à Paris-Orly», a annoncé au dernier moment le gestionnaire Aéroports de Paris (ADP), pris au dépourvu. La DGAC, qui n’avait pas demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols pour la journée de samedi, a assuré n’avoir reçu ni préavis, ni appel à la grève. Du coup, «les dispositions du service minimum n’ont pas été activées dans les Centres en route de la navigation aérienne (CRNA) ni dans les services de navigation aérienne des aéroports», a-t-elle expliqué.

«Les passagers bloqués dans les avions ont hâte de voir les contrôleurs aériens venir leur présenter leurs revendications dont on ignore tout. Ce serait plus courageux que de laisser aux compagnies aériennes le soin de faire des annonces dont elles ne sont pas responsables», a commenté avec colère un internaute sur le compte Twitter d’ADP. A noter que Paris-Charles de Gaulle n’a pas été touché par cette grève des contrôleurs aériens.

Comme les avocats, les danseuses de l’Opéra ou les douaniers entre-autres, les contrôleurs aériens font partie des corps de métiers qui échappent à la réforme des retraites, rappelle un article du journal économique Les Echos. Eux aussi vont continuer de bénéficier de la règle du « cinquième ». «Classés en catégorie active, leur âge d’ouverture des droits à retraite va certes passer de 52 à 54 ans, mais en pratique ils partent déjà plus tard et c’est une autre borne d’âge qui est considérée comme cruciale. A savoir l’âge limite de départ à 59 ans, compte tenu des exigences médicales du métier, qui ne bougera pas. Sachant qu’un autre mécanisme de bonification, le complément individuel temporaire, permet de combler les éventuels trimestres manquants pour partir avec une retraite à taux plein à ce moment-là», explique Les Echos.

Paris-Orly : grève surprise des contrôleurs aériens, trafic perturbé hier 2 Air Journal

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