La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire ce vendredi 30% de leur programme de vols à Paris-Orly et 20% dans les aéroports de Bordeaux, Lyon et Marseille. Et samedi, cette demande porte sur 15% des vols à Orly et 20% à Mérignac, Saint-Exupéry et Provence.

« En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir », a comme d’habitude prévenu la DGAC vendredi en annonçant l’impact sur le trafic aérien des grèves de la fonction publique contre la réforme des retraites les 24 et 25 mars 2023. Alors que des manifestants bloquaient hier l’accès à Roissy, ce sont globalement les mêmes plateformes qui sont affectées depuis le début des journées de mobilisation – sans augmentation générale des perturbations.

Pour ces deux journées, Air France prévoyait hier d’assurer la totalité de ses vols long-courriers, tous ses vols de et vers Paris-Charles de Gaulle et « plus de 7 vols sur 10 » entre Paris-Orly et certains aéroports français. Chez sa filiale low cost Transavia France, ce sont 27 décollages qui sont déjà annulés vendredi, et 14 autres samedis.

On notera que l’approvisionnement en kérosène des aéroports d’île de France devient « critique » selon le ministère de la Transition énergétique, non pas en raison de la grève des avitailleurs annoncée début mars mais du fait du blocage de raffineries. Marseille-Provence, Montpellier-Méditerranée et Nantes-Atlantique seraient également affectés, la DGAC « incitant » depuis plusieurs jours les compagnies aériennes desservant Orly et Roissy à « emporter le maximum de carburant depuis leur aéroport d’origine ».

Grève dans l’aérien : ça continue aujourd’hui et demain 1 Air Journal

@Caen-Carpiquet