La compagnie aérienne low cost easyJet a présenté des résultats financiers semestriels en amélioration, avec une « réduction significative » des pertes par rapport à l’année dernière et un chiffre d’affaires en hausse de 80% pour le groupe.

Au premier semestre décalé se terminant le 31 mars 2023, la spécialiste britannique du vol pas cher affiche des revenus passant de 1,4 à 2,7 milliards de livres sterling, avec des hausses sur le strois principales activités : +78% sur les revenus passagers, +67% sur les revenus « ancillaires » et +218% sur les revenus d’easyJet Holidays. L’EBIT est ainsi passé en un an de -486 à -395 millions de livres,  « grâce à des mesures comprenant l’optimisation du réseau, l’amélioration des produits auxiliaires et une concentration continue sur les coûts qui nous permettent de bénéficier pleinement des niveaux élevés de la demande ». La perte globale avant impôt pour le premier semestre « devrait se situer entre 405 et 425 millions de livres sterling », précise easyJet, « malgré les défis imposés par les prix élevés du carburant, l’inflation à l’échelle du marché et les coûts associés au renforcement de la résilience opérationnelle avant l’été 2023 ».

La compagnie aérienne explique qu’elle a augmenté sa capacité tout au long du trimestre, de 40% de janvier à mars. Cette croissance « se poursuivra jusqu’au pic de l’été », quand easyJet retrouvera les niveaux de capacité d’avant la pandémie de Covid-19 « avec une croissance d’environ 8% à l’exclusion du redimensionnement des activités de Berlin ». EasyJet dispose de toutes les ressources nécessaires pour cette croissance « après avoir mené à bien sa plus grande campagne de recrutement de personnel navigant » ; l’attrait de la marque « continue d’être un facteur de différenciation, les candidatures reçues étant plus de huit fois supérieures au nombre de postes recrutés ».

Au seul deuxième trimestre (janvier – mars 2023), easyJet a transporté 15,631 millions de passagers (contre 11,545 à la même période en 2022), avec un coefficient d’occupation moyen de ses monocouloirs Airbus de 88% (et 90% en mars), en hausse de 10 points de pourcentage.

La demande pour la période de Pâques a été forte, avec environ 1600 vols opérés en moyenne par jour et une performance opérationnelle « solide ». À Pâques, au Royaume-Uni, la capacité a retrouvé son niveau d’avant la pandémie, « avec une forte demande et une croissance positive des rendements par rapport à Pâques 2019 ». Les perturbations dues aux grèves du contrôle aérien en France se sont poursuivies tout au long du mois d’avril, mais l’investissement d’easyJet dans la résilience « permettra d’en atténuer l’impact ».

EasyJet Holidays continue de profiter de la forte demande au Royaume-Uni, et revoit à la hausse ses prévisions de croissance à environ 60% d’une année sur l’autre (contre 50% précédemment). Les packages easyJet holidays sont actuellement vendus à 80% pour cet été.

Johan Lundgren, Directeur Général d’easyJet, a déclaré dans un communiqué : « la demande pour easyJet et easyJet Holidays a continué d’augmenter au cours du semestre, ce qui s’est traduit par une amélioration de nos performances de plus de 120 millions de livres, ainsi que par une amélioration des revenus d’un milliard de livres par rapport à l’année précédente. Ces résultats sont encore renforcés par la transformation de notre réseau de destinations populaires et par l’amélioration de notre capacité à générer des revenus ».

« Nous prévoyons la poursuite d’une forte dynamique de réservation jusqu’à l’été. Les clients accordent la priorité à leurs dépenses de voyage et choisissent des compagnies aériennes comme easyJet qui offrent le meilleur rapport qualité-prix et le meilleur choix de destinations, ainsi qu’easyJet Holidays qui poursuit sa croissance rapide, la plus forte au Royaume-Uni dans son segment », a ajouté le dirigeant.

EasyJet prévoit donc de dépasser les prévisions du marché pour l’année fiscale 2023 en matière de bénéfices, à savoir 260 millions de livres sterling pour l’année fiscale 2023.

Premier semestre d’easyJet : pertes réduites et ambitions 1 Air Journal

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