La compagnie aérienne nationale Air Canada force toujours son personnel de cabine à « travailler gratuitement »… lorsqu’ils sont au sol, dénonce le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Selon le syndicat, le personnel navigant commercial (PNC) ne sont pas payés lors du passage des contrôles de sécurité, lors de l’embarquement ou débarquement des voyageurs, ce qui représenterait en moyenne 35 heures non payées chaque mois, parce que les compagnies aériennes comme Air Canada ne les rémunèrent que lorsque l’avion est en mouvement.

« Cela signifie que des tâches essentielles à la sécurité et au bien-être de la clientèle, comme l’assistance pendant l’embarquement et le débarquement, ainsi que les contrôles de sécurité avant le vol, ne sont pas rémunérées », explique Wesley Lesosky, président de la composante Air Canada du SCFP. De son point de vue, la compagnie nationale canadienne ne paie pas ses PNC pour des tâches cruciales au sol, et « ces heures bénévoles s’accumulent » avec la forte demande de voyages post-Covid.

En fait, au Canada, les quelque 18 500 PNC travaillant pour la dizaine de compagnies aériennes canadiennes, dont Air Canada et Air Transat, sont rémunérés uniquement pour les heures de vol qu’ils effectuent, et non pas pour le travail avant ou après. Au départ de l’avion, ils sont rémunérés seulement à compter de la fermeture de la porte de cabine, et à l’arrivée, l’heure au sol en escale n’est pas payée.

Le salaire de départ d’un(e) PNC chez Air Canada Rouge est de 26 487 dollars canadiens la première année, « si bas que, même en travaillant à temps plein, ces gens demeurent admissibles aux suppléments de revenu fédéraux comme l’Allocation canadienne pour les travailleurs », affirme le syndicaliste Wesley Lesosky. Aujourd’hui, le SCFP veut faire changer les choses, en informant l’opinion publique et en réclamant une intervention des pouvoirs.

Au Canada, les PNC ne sont pas payés quand ils sont au sol 1 Air Journal

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