Des militaires de l’armée gabonaise ont annoncé hier l’annulation des résultats des élections présidentielles et la dissolution de « toutes les institutions de la République » du Gabon, signalant « la fin du régime » actuel.

En outre, les putchistes ont proclamé la fermeture des frontières du Gabon, mettant ainsi le pays en isolement « jusqu’à nouvel ordre », sans toutefois préciser s’il s’agit de toutes les frontières ou uniquement des frontières terrestres. Dans les faits, les autorités avaient déjà bouclé les frontières terrestres à l’occasion de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le 26 août, annonçant la victoire d’Ali Bongo Ondimba, aujourd’hui déposé par les putchistes.

Par prudence, Air France a indiqué hier avoir supprimé deux vols sur la rotation de Paris vers Libreville, la capitale gabonaise, a rapporté la radio RFI. La compagnie tricolore a précisé qu’il n’y a « pas de fermeture de l’espace aérien gabonais à ce stade », les avions peuvent toujours survoler le pays. Royal Air Maroc a également annoncé hier l’annulation de ses vols entre Casablanca et Libreville.

Aujourd’hui 31 août, l’aéroport international Léon Mba de Libreville affiche uniquement des vols domestiques au départ et à l’arrivée de la compagnie privée gabonaise Afrijet. Mais pour demain, des vols internationaux en provenance de Côte d’ivoire et du Togo sont prévus.

Gabon : fermeture des frontières terrestres, mais le flou demeure pour les frontières aériennes 1 Air Journal

©Konstantin Von Wedelstaedt