Dans le cadre la délégation de service public pour la Corse, Volotea a déposé une offre deux fois moins élevée que celle demandée par Air Corsica et son partenaire Air France.

La low cost espagnole, qui prévoit d’ouvrir une base permanente sur l’île de Beauté d’ici deux ans, demanderait en effet des compensations financières de l’ordre de 50 millions d’euros contre 96 millions pour sa concurrente corse, selon les médias locaux Corse-Matin et France3-régions.

La délégation de service public pour la Corse pour la période 2024-2027 concerne les lignes entre les quatre aéroports de l’île et ceux de Paris-Orly, Marseille et Nice. En juillet dernier, Volotea a fait acte de candidature en proposant de desservir Paris-Orly et Marseille depuis les aéroports d’Ajaccio et Bastia, mais pas Nice contrairement à Air Corsica. “Si Volotea devait être retenue pour certaines routes, elle s’engage à faciliter la création d’emplois au niveau local et à solliciter des partenaires basés sur les territoires qu’elle desservirait“, promettait alors la low cost espagnole, spécialiste des dessertes régionales.

Pour attribuer cette future délégation de service public qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024, sa commission se basera sur différents critères : le montant de la compensation financière, mais aussi les services proposés, leur qualité, le respect des horaires, sans oublier un volet plus social lié au respect des conditions de travail des salariés. A propos de ce dernier point, le Syndicat National du Personnel Navigant Commercial (SNPNC-FO) a pris partie pour les salariés d’Air Corsica et d’Air France en dénonçant la politique de dumping social de la concurrente espagnole.

Délégation de service public pour la Corse : Volotea deux fois moins chère qu'Air Corsica 1 Air Journal

Ajaccio ©Bribri2B