Si la taxe sur les grands aéroports prévue dans le projet de budget 2024 pour financer la transition écologique est votée, “la répercussion sur le billet d’avion sera de l’ordre d’un 1,50 euro par passager en moyenne“, a estimé Augustin de Romanet, PDG de Groupe ADP (Aéroports de Paris) sur France Inter.

Et pour le gestionnaire des aéroports parisiens (Paris-CDG, Paris-Orly et Le Bourget), ce coût serait de l’ordre de «120 millions d’euros par an », « entre 100 et 120 millions d’euros », a-t-il ajouté. Comment Groupe ADP va réagir ? « Je crois qu’il faut attendre que le Parlement vote cette taxe et ensuite il m’appartiendra de voir dans quelle mesure je réagis », a-t-il répondu avec prudence.

Et si cette nouvelle taxe aéroportuaire est adoptée, elle ne serait pas la seule cause d’augmentation des billets d’avion : en France et en Europe, « les prix des billets vont demeurer élevés, parce qu’il faut absolument atteindre le net zéro en 2050, et pour cela il faut acheter de nouveaux avions et avoir de nouveaux carburants ».

Déjà, a rappelé Augustin de Romanet, « les prix des billets d’avion ont beaucoup augmenté après le Covid, sans doute sous l’effet de ce qu’on appelle le yield management, un mot un peu barbare pour dire que les compagnies adaptent le prix à la demande ». Après la pandémie, « l’offre d’avions était réduite puisque le trafic n’avait pas encore tout à fait repris et il y a une très forte demande ». Les compagnies aériennes en ont profité pour « faire accepter ces augmentations de prix » et depuis, leurs tarifs « sont demeurés sur un plateau un peu plus élevé ».

Nouvelle taxe d'aéroport : sa répercussion serait de 1,50 euro par passager, selon Groupe ADP 1 Air Journal

©Gwen Le Bras pour Groupe ADP