Les médiateurs fédéraux ont rejeté la demande du syndicat APFA  (Association of Professional Flight Attendants) qui aurait pu ouvrir la voie à une grève de fin d’année des agents de bord d’American Airlines.

Le National Mediation Board a plutôt ordonné à la compagnie aérienne et à l’APFA de poursuivre les négociations sur un nouveau contrat. « Nous sommes impatients de poursuivre les négociations avec l’APFA et de parvenir à un accord que nos agents de bord ont mérité », a déclaré American Airlines dans un communiqué mardi. Le syndicat avait officiellement demandé l’autorisation d’entrer en période de réflexion il y a un peu plus d’une semaine après avoir été en désaccord avec la compagnie aérienne sur une proposition d’augmentation de salaire. Il reste en effet toujours un écart entre ce que l’APFA demande et ce qu’American propose : l’APFA souhaite des augmentations de salaire plus importantes, jusqu’à 35 %, suivies de deux augmentations annuelles de 6 % et de meilleurs avantages sociaux. American propose une augmentation immédiate de 11 % suivie d’augmentations annuelles de 2 %. La compagnie aérienne affirme que sa proposition de rémunérer les agents de bord lors de l’embarquement ferait passer l’augmentation de 11 % à 18 %. Car American, basée à Fort Worth, au Texas, propose également de s’aligner sur la décision prise par Delta Air Lines l’année dernière de payer les agents de bord lors de l’embarquement.

Julie Hedrick, présidente de l’APFA, a critiqué la décision, déclarant dans une note à ses membres : « nous sommes fortement en désaccord avec cette décision… La Loi sur le travail ferroviaire (RLA) est censée nous protéger, et pourtant nous voilà, luttant bec et ongles pour ce que nous méritons légitimement. » Hedrick affirme qu’American Airlines a fait obstacle au syndicat dans les négociations salariales et n’a pas répondu à ses propositions. « La direction d’American Airlines pense pouvoir éluder le problème, mais elle se trompe », a déclaré Hedrick. « Depuis trop longtemps, les dirigeants des compagnies aériennes exploitent les travailleurs, canalisant les bénéfices dans leurs propres poches. »

Les grèves des agents de bord, et celles des travailleurs des compagnies aériennes en général, sont rares en raison de l’obligation pour les groupes d’obtenir l’autorisation du Conseil national de médiation pour faire grève. Cela ne s’était pas produit depuis 2010, lorsque les pilotes de Spirit Airlines avaient organisé une grève qui avait paralysé le trafic de cette compagnie aérienne.

Les médiateurs américains refusent d'ouvrir la voie à une grève pour les PNC d’American Airlines 1 Air Journal

©American Airlines