Conformément à l’engagement pris par Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, le 29 septembre dernier, l’Etat lance un nouvel appel d’offres pour la concession des aérodromes de Nantes-Atlantique et Saint-Nazaire Montoir, portant principalement sur leur exploitation et le réaménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique.

L’avis d’appel public à candidatures est publié ce jour, notamment au bulletin officiel des annonces des marchés publics et au journal officiel de l’Union Européenne. Les candidats intéressés sont appelés à remettre leurs candidatures pour le 29 mars 2024. Neuvième aéroport français en fréquentation, Nantes-Atlantique a accueilli 5,8 millions de passagers en 2022 et devrait en comptabiliser plus de 6 millions en 2023. Son record de trafic remonte à l’année pré-Covid de 2019, avec 7,2 millions de passagers.

Le nouveau cahier des charges prévoit toujours la réfection de la piste mais ne prévoit plus son allongement de 400 m au sud. Coûteux et contesté, cet allongement était pourtant la principale mesure adoptée par l’Etat à l’issue de deux mois de concertation publique consacrée en 2019 au réaménagement de Nantes-Atlantique. Il devait, théoriquement, permettre de réduire les nuisances sonores subies lors des phases d’atterrissage par les populations habitant au nord de la piste (Nantes, Rezé, Bouguenais). Le projet initial incluait également une interdiction de vols entre minuit et 6 heures du matin ou encore la création d’une nouvelle gare permettant de desservir l’aéroport.

Pour rappel, le précédent appel d’offres annulé avait été lancé en octobre 2019, après l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, en 2018, malgré la victoire du « oui » lors du référendum local organisé deux ans plus tôt. Dans les faits, la procédure avait été annulée par l’Etat pour « insuffisance de concurrence ». La discussion avec Vinci Airports, actuel concessionnaire de l’aéroport Nantes-Atlantique et seul candidat en lice, « n’a pas permis d’aboutir à une offre qui aurait été satisfaisante pour respecter l’ensemble des critères financiers ou environnementaux notamment », avait alors expliqué le ministre des Transports, Clément Beaune, en annonçant un nouvel appel d’offres.