Le personnel en service à bord d’un vol de la compagnie nationale australienne Qantas a suscité l’indignation et des appels à leur licenciement pour avoir affiché ouvertement leur soutien à la cause palestinienne.

Sur ce vol domestique de Qantas reliant Melbourne et Hobart, le 20 décembre dernier, des membres de l’équipage portaient sur leur veste un badge aux couleurs du drapeau palestinien. Questionné à ce sujet par la chaîne Sky News, un porte-parole de Qantas a confirmé que les badges ne sont pas conformes à la politique en matière d’uniformes de la compagnie aérienne : « Le personnel de cabine n’est pas autorisé à porter de badges à moins qu’ils ne fassent partie de la politique d’uniforme approuvée». Et de rappeler : « Chaque client doit se sentir en sécurité et respecté lorsqu’il voyage à bord d’un avion Qantas. »

« Il semblerait qu’en Australie, même le ciel n’est pas à l’abri de la propagande », a estimé pour sa part Dvir Abramovich, président de l’organisation de défense des droits civiques Anti-Defamation Commission (ADC). « Et je veux être très clair : il s’agissait là d’intimidation et de harcèlement, purement et simplement, et cela enfreint toutes les règles du transport aérien », a-t-il ajouté, en réclamant le licenciement de l’équipage.

Une autre polémique concerne Jetstar, filiale à bas prix appartenant à Qantas. Selon une passagère de confession juive présente sur un vol Melbourne-Ballina en décembre, une hôtesse aurait lâché « Palestine libre » à la fin de l’annonce du décollage. Jetstar aurait mené une enquête sur l’incident et l’aurait classé comme étant un « malentendu ou une erreur d’audition ».