Russie : S7 Airlines aux prises avec des problèmes moteur

La compagnie aérienne russe S7 Airlines a connu quatre incidents moteurs en trois jours. S7 Airlines doit également immobiliser de plus en plus d’avions.

Il y a eu quatre incidents chez S7 Airlines en trois jours, comme le rapporte la chaîne Telegram Aviatorshine. Rien que le 27 janvier, deux Boeing 737-800 immatriculés RA-73411 et RA-73665 ont dû interrompre leur décollage en raison d’une panne moteur. Une perturbation du débit dans le moteur est suspectée. Trois jours plus tard, une erreur identique se serait produite sur un Boeing 737-800 immatriculé RA-73489. L’équipage a de nouveau dû interrompre le processus de décollage et retourner au terminal. Début décembre, les deux moteurs du Boeing 737-800 (RA-73665) sont tombés en panne peu après le décollage. Le Boeing a pu atterrir en toute sécurité. Les avions Airbus sont également touchés par des problèmes de moteur. Le 29 janvier, l’Airbus A320 immatriculé RA-73405 était en route d’Omsk vers Moscou-Domodedovo. Peu avant l’atterrissage, l’un des deux moteurs serait tombé en panne. L’avion a atterri en toute sécurité et n’a plus été utilisé dans le cadre d’opérations prévues depuis.

L’autorité aéronautique russe souhaite réexaminer les incidents, mais déjà S7 Airlines a été contrainte de modifier ses procédures d’antigivrage pour le Boeing 737-800. Le changement a été effectué à la suite d’une réunion avec des responsables de l’Agence fédérale du transport aérien de Russie. S7 Airlines a expliqué que les équipages avaient signalé des changements dans les caractéristiques de fonctionnement de l’un des moteurs CFM56 équipant le 737-800 lors du dégivrage de l’avion. Cependant, S7 Airlines a déclaré que le moteur était pleinement opérationnel lors de chaque événement et que le problème n’avait pas altéré son fonctionnement.

Il se pourrait aussi que S7 Airlines ressente de plus en plus les effets des sanctions occidentales contre l’industrie aéronautique russe. Il a été récemment rapporté que la compagnie aérienne avait dû licencier du personnel car environ un quart de ses quelque 100 avions devaient rester en permanence au sol. Alors que les avions Airbus étaient auparavant principalement touchés, les avions Boeing posent désormais de plus en plus de problèmes. Comme les compagnies aériennes russes ne reçoivent plus de pièces de rechange occidentales, elles s’appuient sur des composants fabriqués localement ou importés illégalement de l’étranger, ce qui peut entraîner des problèmes.

Rappelons que nous indiquions dans les colonnes d’Air Journal, le 22 janvier dernier, qu’Ural Airlines, autre compagnie russe, faisait l’objet d’une enquête pour des soupçons de mauvais entretien sur un A321neo. La compagnie aérienne avait alors signalé un défaut dans le système de carburant du moteur.