Les personnes blessées à bord du Boeing 787 de LATAM Airlines qui a brutalement perdu de l’altitude en vol le mois dernier se verront offrir jusqu’à 7 650 dollars d’indemnisation, selon un cabinet d’avocats.

LATAM Airlines offre à certains passagers des milliers de dollars d’indemnisation suite à un incident survenu sur l’un de ses vols triangulaires en 787, Santiago-Sydney-Auckland. Au moins 50 passagers ont été blessés suite à un « problème technique », selon la compagnie aérienne, ayant provoqué une chute soudaine de l’altitude.

Carter Capner Law, une société représentant 15 passagers du vol Latam 800, a déclaré lundi au journal australien News.com.au que la compagnie aérienne avait offert entre 2 000 et 7 650 dollars en espèces aux personnes blessées. « Les passagers qui nous ont contactés présentent des blessures allant de modérées à graves, et certaines d’entre elles pourraient avoir droit à une indemnisation bien plus importante si la compagnie aérienne est reconnue coupable », a déclaré Peter, directeur du cabinet d’avocats australien Carter Capner Law. Carter, a déclaré à News.com.au, soulignant avoir reçu des appels de personnes en Nouvelle-Zélande, en Australie et jusqu’au Brésil. Le Sydney Morning Herald avait rapporté que sur les 50 blessés, sept passagers et trois membres d’équipage avaient été hospitalisés. Une personne aurait été dans un état grave.

La Convention de Montréal de 1999, un accord international qui régit la responsabilité mondiale des compagnies aériennes en cas de décès ou de blessures d’un passager, stipule que les passagers peuvent recevoir jusqu’à 160 000 $ d’indemnisation de la part de la compagnie aérienne et couvre les pertes pour des raisons telles que les traitements médicaux et l’incapacité de travailler suite à une blessure.

La convention précise cependant qu’il s’agit du « premier seuil » et que davantage d’argent peut être récupéré. Carter avait précédemment déclaré au site d’information Stuff Travel que les passagers pouvaient demander une indemnisation « par millions, en fonction de leur situation ».

Les passagers du vol en question avaient signalé que l’avion avait subi une plongée soudaine, provoquant une sensation d’apesanteur et que tout ce qui n’était pas fixé ou ceux qui n’étaient pas attachés avaient heurté le plafond de la cabine environ 50 minutes avant l’atterrissage. Il y avait du sang au plafond. Le commandant de bord a déclaré plus tard qu’ils avaient brièvement perdu leurs instruments, puis qu’ils étaient revenus tout d’un coup.

Le TAIC de Nouvelle-Zélande ainsi que l’ATSB d’Australie ont indiqué que l’enquête serait menée par la Direccion General de Aeronautica Civil du Chili car l’accident s’est produit au-dessus des eaux internationales. Les médias australiens rapportent que l’ATSB voit l’accident lié au risque de réinitialisation simultanée des systèmes de vol.

Le 15 mars 2024, Boeing a publié un message aux opérateurs de toutes les variantes du Boeing 787 faisant référence à un autre message envoyé en 2017 conseillant aux opérateurs d’appliquer des adhésifs sur les capuchons des interrupteurs à bascule (mouvement du siège du pilote) pour éviter qu’ils ne se détachent. Le nouveau message indique : « Boeing et le fournisseur de sièges Flight Deck, Ipeco, informent la flotte de 787 d’un problème connu lié à un capuchon d’interrupteur à bascule desserré/détaché sur l’interrupteur à bascule auxiliaire avant/arrière. Cet interrupteur à bascule est situé sur le dossier des sièges du capitaine et du premier officier. La fermeture du protège-interrupteur à ressort du dossier du siège sur un capuchon d’interrupteur à bascule desserré/détaché peut potentiellement bloquer l’interrupteur à bascule, entraînant un mouvement involontaire du siège. » Après avoir émis les recommandations à l’intention des pilotes, Boeing évalue d’éventuelles mises à jour du manuel de l’équipage de conduite approprié.

LATAM indemnise les blessés de son vol entre Sydney et Auckland 1 Air Journal

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