Lufthansa Group a abaissé ses prévisions de résultat opérationnel pour 2024, invoquant des effets «encore imprévisibles» au Moyen-Orient et après un premier trimestre en perte de 849 millions d’euros en raison de l’impact des grèves.

Le groupe aérien allemand (qui compte Lufthansa et ses filiales Austrian Airlines, Brussels Airlines, SWISS et Eurowings) table désormais sur un bénéfice opérationnel ajusté d’environ 2,2 milliards d’euros pour l’année, contre un solde attendu stable auparavant par rapport aux 2,68 milliards dégagés en 2023. Cette nouvelle prévision pourrait encore être rabotée en raison d’«effets encore imprévisibles de la récente escalade du conflit au Moyen-Orient et de nouvelles incertitudes géopolitiques» qui «représentent des risques pour les perspectives du groupe pour l’ensemble de l’année», prévient le groupe dans un communiqué.

Au plan opérationnel, Lufthansa Group a subi de janvier à mars une perte «plus élevée que prévu en raison de diverses grèves» déclenchées par des salariés au sein du groupe et chez des partenaires. Ces mouvements ont en tout grevé le résultat d’«environ 350 millions d’euros», a-t-il précisé.

Le groupe s’attend à ce que le bénéfice d’exploitation du deuxième trimestre soit inférieur de 100 millions d’euros à celui de l’année précédente. En cause : des conséquences des conflits de salaires désormais résolus, notamment chez Lufthansa, une faible demande de réservations à court terme et des conflits sociaux en cours chez Austrian Airlines. Dans l’ensemble, les réservations sont «conformes aux attentes initiales, notamment pour les mois de vacances d’été, ce qui conforte les perspectives du groupe pour le second semestre», qui devrait afficher à lui seul une meilleure performance qu’en 2023.

Tensions au Proche-Orient : Lufthansa abaisse ses perspectives pour 2024 1 Air Journal

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