Le Premier ministre portugais Luís Monténégro a annoncé que le gouvernement a choisi Alcochete (district de Setubal) pour l’emplacement du nouvel aéroport international de Lisbonne, suite à la recommandation de la Commission technique indépendante (CTI) créée par accord entre le PSD et le précédent gouvernement PS.

La décision du nouvel aéroport, qui s’appellera Luís de Camões, implique une multitude de projets distincts : premièrement, l’autorité aéroportuaire ANA sera chargée d’investir environ 300 millions d’euros dans l’actuel aéroport Humberto Delgado pour garantir qu’il puisse répondre à la demande des passagers pendant la construction de la nouvelle infrastructure à Alcochete. Le gouvernement portugais a également approuvé l’achèvement des études pour un troisième passage du Tage et la liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lisbonne et Madrid.

La construction d’un nouvel aéroport est un projet de 50 ans, qui a été confiée à la Commission Technique Indépendante (CTI) par le gouvernement portugais, pour trouver la meilleure solution pour le futur aéroport de la région de Lisbonne.. « J’ai dit, comme il est juste de dire que l’ancien Premier ministre l’a également fait, qu’une année de travail de la CTI ne signifiait pas retarder d’un an une décision qui attendait d’être prise depuis 50 ans », a déclaté Luis Montenegro. Pour lui, « cette année d’évaluation a été essentielle et constitue le moyen approprié pour débloquer le processus ». « L’intérêt national n’exige pas seulement une décision, il exige que la meilleure décision soit prise sur la base des meilleures informations », a-t-il souligné.

Jusqu’à présent, les investissements nécessaires à la construction de l’aéroport ont été estimés à « plus de 6,1 milliards d’euros ». Il s’agira dans un premier temps de deux pistes, la première devant être achevée en 2030 (d’un coût de « plus de 3,2 milliards d’euros) » ; la seconde devrait être prête d’ici 2031 moyennant un investissement supplémentaire de 2,8 milliards d’euros.

L’objectif est de construire un aéroport qui aura la capacité d’accueillir jusqu’à 100 millions de passagers par an au cours de la période post-2050, avec suffisamment d’espace pour la construction future de deux pistes supplémentaires. Les coûts de l’aéroport n’incluent pas les travaux comme le troisième pont sur le Tage et les liaisons ferroviaires : ceux-ci seront payés séparément et sont supervisés par le ministère de l’Infrastructure et du Logement.

Le Premier ministre du pays estime que ce qui deviendra (à terme) une solution aéroportuaire unique pour la capitale est la « solution la plus adaptée aux intérêts stratégiques du pays », le site public d’Alcochete de 3 383 hectares garantissant une marge d’expansion et de croissance pour TAP Air Portugal, quel que soit le propriétaire de la compagnie aérienne.

Le nouvel emplacement de l'aéroport de Lisbonne annoncé 1 Air Journal

Lisbonne @AJ