Le syndicat minoritaire de contrôleurs aériens qui avait déposé un préavis de grève de mardi à jeudi à l’aéroport de Paris-Orly l’a finalement levé, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

« Le préavis de grève Unsa-Icna est levé, comme celui déposé pour les 4 et 5 juillet », a déclaré à l’AFP un responsable de ce syndicat, sous couvert d’anonymat, confirmant une information du journal Les Echos. Et l’explication de ce revirement est étonnante. Non, il ne s’agit pas d’avancées dans les négociations, mais juste le souhait de ne pas interférer avec le contexte politique actuel, suite à l’annonce de la dissolution de l’Assemble nationale par le président Emmanuel Macron et l’organisation de prochaines élections législatives à venir. L’Unsa-Icna évoque en effet « la volonté de ne pas mêler des enjeux internes à la DGAC (Direction générale de l’aviation civile, NDLR) à l’actualité politique du pays ».

Interrogée par l’AFP, la DGAC a confirmé la levée de ce préavis, révélant que le mouvement aurait conduit à l’annulation du quart des vols à Orly, le deuxième aéroport français.

L’Unsa-Icna, deuxième syndicat en matière de représentativité chez les contrôleurs aériens, dénonce la signature d’un accord fin avril prévoyant des mesures, notamment salariales, pour accompagner la refonte prévue du contrôle aérien en France entre la direction générale de l’aviation civile (DGAC) et le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA), syndicat majoritaire puisque rassemblant 60 % des voix. L’Unsa-Icna réclamait des recrutements supplémentaires.

L’Unsa-Icna, deuxième syndicat représentatif des aiguilleurs du ciel, avait déjà appelé à une grève samedi 25 et dimanche 26 à l’aéroport de Paris-Orly, pour les mêmes raisons, ce qui avait provoqué l’annulation de 70% des vols à Paris-Orly.

Contrôleurs aériens : le préavis de grève levé par l’Unsa-Icna 1 Air Journal

@Stocklib-Maksim Shmeljov