Avec le refus du Parti socialiste et du Rassemblement national de voter la motion de censure du gouvernement Bayrou, la loi des Finances 2025 est adoptée et avec elle l’augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA).

À la recherche de recettes pour réduire le déficit, le gouvernement Bayrou table sur 800 à 850 millions d’euros de recettes supplémentaires avec cette augmentation. La TSBA, dite “taxe Chirac“, est instaurée pour la première fois en 2006 par Jacques Chirac, alors Président de la République française. Son but était à l’époque de collecter des fonds pour l’association Unitaid, qui achète et distribue des médicaments dans les pays en voie de développement. Elle est ensuite majorée en 2020 afin d’y inclure une éco-taxe sur les billets d’avion.

Fin janvier, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, avait assuré que l’augmentation de la TSBA une “mesure de fiscalité écologique […] qui a du sens“, et l’avait comparée à une “taxe sur le kérosène“. La “hausse sera modérée, de moins de dix euros, sur les vols intérieurs“, avait-elle justifié.

Le montant de la TSBA payé par le voyageur dépend du nombre de kilomètres et de la classe de voyage. Dans le cadre de la loi des Finances 2025, elle passera de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe Economique vers la France ou l’Europe, contre un peu plus de 9 euros dans l’ancien projet du gouvernement Barnier (un arbitrage décidé par la Commission mixte paritaire réunie la semaine dernière à la demande du premier ministre François Bayrou).

Bien entendu, tout l’aérien français s’était mobilisé pour s’opposer à cette hausse. Lundi encore, Thomas JUIN, président de l’Union des aéroports franaçs (UAF), déclarait : ” Cette décision est économiquement irresponsable et menace la vitalité de nos aéroports régionaux et la connectivité de nos régions ainsi que de nos collectivités ultramarines. Le gouvernement français n’a pas compris que le transport aérien est un vecteur de croissance économique essentiel pour le pays. A la différence de nombreux autres pays européens, il fait le choix de nous sanctionner par une taxation déraisonnable qui va fragiliser le secteur aérien français, l’industrie touristique et dégrader l’accessibilité de nos territoires “.

France : adoption de l'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets d'avion 1 Air Journal

@IATA