Une intersyndicale de l’aérien s’opposant à toute hausse des taxations de l’aérien, ont exprimé « leur grande déception » de voir adopter dans le cadre de la loi de finances 2025, l’augmentation substantielle de la taxe sur les billets d’avion (TSBA).

Les organisations syndicales représentatives du secteur aérien (SNPL France Alpa, l’UNSA Transports, l’UNSA PNC, CFE-CGC, la FNEMA, la CGT Transports, le SNPC et la CFDT), constituées en intersyndicale manifestent également leur colère vis-à-vis du gouvernement et des parlementaires qui, « par ce choix, porteront bientôt la responsabilité de la destruction de milliers d’emplois, et, qui plus est, sans aucun bénéfice environnemental ».

L’Intersyndicale, représentant l’ensemble des salariés du secteur du transport aérien français, qu’il s’agisse du personnel au sol, du personnel navigant de cabine, des pilotes, des compagnies aériennes, de l’aviation d’affaires, ainsi que des employés des sociétés d’assistance et des aéroports, déplore l’adoption dans la Loi de Finances 2025 d’une nouvelle hausse de la fiscalité sur les billets d’avion (TSBA), afin de combler en partie les déficits des comptes publics.

Pour l’intersyndicale, « il s’agit d’une décision injuste pour les salariés et tous les acteurs du secteur, qui n’ont pas été entendus, ni même écoutés, car cette augmentation massive de la TSBA, adoptée sans concertation et sans étude d’impact, va affaiblir encore plus un secteur d’activité déjà lourdement taxé et détruire des milliers d’emplois en France, tout en favorisant les entreprises étrangères opérant en dehors des frontières françaises, qui seront moins touchées par cette taxe et pourront proposer des offres de transport plus compétitives. »

De plus selon elle, cette taxe sera en grande partie supportée par les salariés sous contrat de droit français, par « une augmentation de la sous-traitance, une dégradation de leurs conditions de travail et par la confiscation d’une grande partie de leur valeur créée ».

L’Intersyndicale affirme que l’argument écologique « n’est qu’un prétexte pour tenter de justifier cette ponction purement budgétaire » puisque cette mesure ne contribuera en rien à la décarbonation du secteur aérien. Bien au contraire, elle va le priver de ses facultés d’investissement et lui faire prendre le risque de rater son virage environnemental, et de menacer un peu plus son avenir.

En conclusion, elle estime que ce seront les emplois du transport aérien français qui seront détruits, que l’on va recourir davantage à la sous traitance hors de nos frontières et que des compagnies basées en France vont disparaître.

La TBSA, qui était auparavant de 2,63 euros pour un billet en classe Economique vers la France ou l’Europe, va passer à 7,40 euros dans le cadre du budget 2025 du gouvernement Bayrou. Le dispositif dans sa forme actuelle rapporterait de 800 à 850 millions d’euros à l’Etat français.

La hausse de la Taxe de solidarité sur les billets d’avion (TBSA) devrait « peser de l’ordre de 100 millions d’euros sur le résultat d’Air France-KLM », selon Anne Rigail, directrice générale d’Air France.

Une intersyndicale s’oppose à la hausse de la taxe sur les billets d’avion 1 Air Journal

@Florent Peraudeau/AF