A l’occasion de la conférence de presse annuelle, l’aéroport Toulouse-Blagnac a présenté » son bilan 2024 et ses nouveautés pour 2025 avec un réseau affichant 84 destinations dont trois nouvelles, vers Oslo, Manchester et Budapest.

En 2024, l’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) a accueilli 7,8 millions de passagers, un chiffre stable par rapport à 2023 (+0,5 %) moins encore loin des 9 millions et demi en 2019. La baisse par rapport à 2019 reste conséquente, – 18,5 %, soit se classant dans les pires performances des aéroports français : (-18 % à Lille-Lesquin, – 14,4 % à Bordeaux-Mérignac, – 10,9 % à Lyon Saint-Exupéry) quand d’autres ont vu leur trafic croître depuis 5 ans, tels que Paris-Beauvais (+ 64,6 %), Paris-Orly (+ 4 %) ou Marseille-Provence (+ 10 %).

La croissance à Toulouse est notamment freinée par la fermeture d’une base easyJet en 2025 même si la low cost orange annonce que 10 de ses lignes les plus populaires à Toulouse continueront d’être desservies après la fermeture de la base de Toulouse en mars 2025 (Paris Orly, Bâle-Mulhouse, Lyon, Nantes, Nice, sur le réseau domestique, et Londres Gatwick, Bristol, Genève, Milan Malpensa et Palma de Majorque pour l’international).

Le trafic national est marqué par une baisse de 7 %, avec un taux de reprise de 65 % par rapport à 2019.

Le trafic international à Toulouse, en hausse de 6 %, représente désormais 60 % du trafic total. Le Top 3 des compagnies aériennes sont Air France avec 23 % de l’activité, Ryanair (21 %) et easyJet (20 % mais va fermer sa base en 2025). Le Top 3 des destinations en France sont Paris Orly, suivie de Paris Charles de Gaulle et de Lyon Saint-Exupéry. A l’international, ce sont Londres Heathrow, suivies d’Amsterdam et Madrid.

« Avec 60 % de trafic à l’international, la dynamique de l’offre aéroportuaire passe par son internationalisation », affirme ATB. En 2025, l’aéroport renforce ses liaisons aux quatre points cardinaux, et par conséquent la connectivité de son territoire avec le reste du monde. Cette année, son réseau se déploie sur 84 destinations et 16 grands hubs mondiaux, ouvrant toutes les perspectives possibles de voyage. Un total de 25 compagnies y opèrent. Les trois nouvelles destinations sont Oslo par Norwegian, ainsi que Manchester et Budapest par Ryanair.

« Notre activité poursuit sa mutation : le réseau des lignes intérieures se remodèle, celui des lignes internationales ne cesse de s’étendre. Le présent et le futur de l’aéroport se conjuguent ainsi à l’échelle de l’Europe et au-delà sur l’intercontinental. Nous continuons de développer nos partenariats avec les compagnies pour répondre aux évolutions de nos marchés professionnels, affinitaires et touristiques », explique l’aéroport dans un communiqué. « La connexion de Toulouse au monde passera nécessairement par le renouvellement des flottes avec des avions moins bruyants, plus économes et capables de réaliser des liaisons long-courriers sans escale. »

C’est un problème rencontré dans d’autres aéroports :  l’aéroport de Toulouse-Blagnac se voit contraint de réduire encore ses vols de nuit. Un processus déjà engagé depuis plusieurs années. Dans son bilan ATB avance une diminution des vols de nuit de 23% en 2024 par rapport à 2023 et « s’engage à maintenir la dynamique ». Une annonce qu’un contre les nuisances aériennes de l’Agglomération toulousaine affirme comme trompeuse, car ATB considère les vols de cœur de nuit (de minuit à six heures du matin) au lieu de prendre en compte les vols dès 22h. En 2024, 954 vols ont atterri ou décollé à Toulouse-Blagnac entre minuit et 6 heures (1236 en 2023), près des deux tiers étaient des vols de passagers. Le préfet de Haute-Garonne a proposé en septembre 2024 l’interdiction des vols après minuit et un quota de 400 retards accordés chaque année. Le dossier est désormais entre les mains du gouvernement.

« Pour notre avenir, 2025 est une année charnière sur de nombreux enjeux majeurs : nouveau plan stratégique, nouveau modèle de redevances, recomposition des compagnies aériennes, enjeux RSE… », a commenté Philippe Crébassa, le président d’ATB. « Bien plus qu’une plateforme aéroportuaire, l’aéroport est un lieu de vie et de partage s’engageant en faveur du territoire et développant son activité dans une logique durable et responsable avec pour ambition d’atteindre le zéo net carbone dès 2029. En 2025, la mission de l’aéroport est de continuer à connecter Toulouse au monde tout en construisant l’aéroport de demain », conclut l’aéroport.

Toulouse-Blagnac : un réseau de 84 destinations en 2025, dont trois nouvelles 1 Air Journal

©Aéroport de Toulouse-Blagnac

Toulouse-Blagnac : un réseau de 84 destinations en 2025, dont trois nouvelles 2 Air Journal

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