Les Etats-Unis refuseront d’accorder des visas ou des cartes vertes aux personnes qui publient sur les réseaux sociaux des contenus considérés comme antisémites et/ou en soutien aux organisations terroristes.

Les messages définis comme antisémites incluront tout soutien affiché à des mouvements classés par les États-Unis comme terroristes, notamment le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen, selon un communiqué du Département de la sécurité intérieur. Cette mesure intervient dans le contexte d’une politique migratoire plus restrictive mise en place par l’administration Trump. Les etats-unis envisagent des restrictions de voyage pour les ressortissants d’une quarantaine de pays –les citoyens du Soudan du sud sont déjà interdits sur le territoire étatsunien.

La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, «a clairement fait savoir que quiconque pense pouvoir venir en Amérique et se cacher derrière le premier amendement pour faire l’apologie de la violence antisémite et du terrorisme – réfléchissez-y à deux fois. Vous n’êtes pas les bienvenus ici», selon un communiqué de son cabinet rendu public mercredi. Les services de l’immigration «considéreront le contenu des réseaux sociaux indiquant qu’un étranger approuve, épouse, promeut ou soutient le terrorisme antisémite, les organisations terroristes antisémites ou d’autres activités antisémites comme un facteur négatif» dans l’attribution de ces documents.

Le 19 mars dernier, un chercheur français dans le domaine spatial a été refoulé après un contrôle aléatoire à son arrivée aux Etats-Unis, au cours duquel des messages «haineux» évoquant le traitement des scientifiques par l’administration Trump auraient été trouvés dans son ordinateur.

Cette politique de surveillance des contenus publiés sur les réseaux sociaux est critiquée par les défenseurs des droits de la liberté : « En surveillant les titulaires de visas et de cartes vertes et en les ciblant uniquement sur la base de leur droit d’expression, l’administration troque l’engagement des États-Unis en faveur d’une liberté d’expression contre la peur et le silence », a estimé la Fondation pour les droits individuels et l’expression. En fait, la surveillance des médias sociaux par les agents de l’immigration des Etats-Unis ne date pas de l’arrivée de l’administration Trump : elle remonte au moins à la deuxième administration Obama.

Etats-Unis : pas de visa pour ceux qui publient des messages antisémites 1 Air Journal

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