Airbus a réaffirmé ses perspectives annuelles tout en précisant à ses actionnaires son intention de surveiller “étroitement et activement” les perturbations commerciales et économiques qui ont secoué les marchés ces dernières semaines.

Lors de l’assemblée annuelle de l’avionneur européen mardi, son directeur général Guillaume Faury a confirmé les prévisions financières annoncées en février et qui, à l’époque, ne prévoyaient pas l’impact de potentiels nouveaux droits de douane préconisés par le Président américain Donald Trump.

“Les droits de douane doivent être subis par celui qui importe. Lorsque nous exportons depuis l’Europe, depuis Hambourg ou Toulouse, ils doivent être payés par nos clients” aux Etats-Unis, a estimé Guillaume Faury. “Évidemment, ils n’aiment pas être dans cette situation, alors nous voyons avec eux comment gérer la situation. Il existe de nombreuses façons et idées potentielles” pour atténuer leur impact, mais il faut d’abord comprendre “la nature et l’évolution de ces droits de douane, ce n’est pas la même chose si vous avez 20%, 10 % ou zéro“, a-t-il ajouté.

L’avionneur européen est de son côté “exposé” aux droits de douane lorsqu’il importe pour les activités de son usine américaine à Mobile, en Alabama. “Nous évaluons actuellement cette complexité pour comprendre ce qui est touché, puis examiner les potentielles atténuations, réorganiser nos flux, ce que nous livrons, à qui et quand“, a expliqué Guillaume Faury, rappelant qu’ “il y a 3 millions de pièces par avion, les avions et les marchandises circulent des deux côtés de l’Atlantique et avec d’autres pays“.

Par ailleurs, Guillaume Faury, qui devrait être réélu pour un troisième mandat à la tête d’Airbus, a déclaré que les retards dans la livraison de pièces par son fournisseur américain Spirit AeroSystems continuaient de peser sur la production des avions A350 et A220. L’avionneur européen est en train de finaliser la reprise des activités d’au moins quatre usines Spirit AeroSystems dans le cadre d’un projet partagé avec son rival américain Boeing. L’intégration des activités du fournisseur sera complète d’ici le milieu de l’année, a confirmé le patron d’Airbus.

Airbus surveille les tarifs douaniers, intègre les activités de Spirit AeroSystems 1 Air Journal

G. Faury/Airbus @Gifas