Le patron d’Airbus, Guillaume Faury, a pris position dans la guerre commerciale imposée par les Etats-Unis, estimant qu’il faudra taxer les avions Boeing, si les négociations sur les droits de douane entre les Etats-Unis et l’Europe échouent.

Guillaume Faury qui s’exprimait au titre de président du Gifas, groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, a indiqué que l’Europe devrait prendre les mêmes mesures qu’il y a 5 ans si les droits de douane se maintiennent à 10 % ou si elles augmentent jusqu’à 20 % : « les réponses à mettre en place s’inspireront de celles qui ont marché il y a cinq ans ».

Si les négociations en cours « n’aboutissaient pas positivement, j’imagine qu’il y aura, et c’est ce que nous souhaitons, la mise en place de droits de douane réciproques sur les avions pour forcer un niveau supérieur de négociation », a-t-il précisé à l’AFP. Il y a cinq ans, lors du désaccord à l’Organisation mondiale du commerce entre l’Union Européenne et les Etats-Unis, l’Europe avait alors « mis en place ses propres droits de douane équivalents sur les avions Boeing » importés des États-Unis, a ainsi rappelé Guillaume Faury. A l’époque, la réponse avait permis de remettre au placard toute velléité de droits de douane.

Si les négociations en cours « n’aboutissaient pas positivement, j’imagine qu’il y aura, et c’est ce que nous souhaitons, la mise en place de droits de douane réciproques sur les avions pour forcer un niveau supérieur de négociation ». L’objectif ultime, dans cette confrontation « perdant-perdant », selon Faury serait de revenir à l’exonération des droits de douane qui date de 1979 dans l’industrie aéronautique. Lors de cette conférence de presse, le Gifas a indiqué que la filière aéronautique et spatiale française avait retrouvé son niveau d’avant la crise sanitaire avec un chiffre d’affaires de près de 78 milliards d’euros.

Droits de douane : le patron d’Airbus pense qu’il faut taxer les avions Boeing en représailles 1 Air Journal

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