L’accès à l’aéroport international Benito-Juárez de Mexico est en partie bloqué depuis une semaine par des enseignants en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail.
Des manifestants ont dressé des tentes dans les terminaux 1 et 2 pour s’y installer dans la durée. Hier encore, plusieurs centaines de manifestants ont bloqué l’accès du terminal 2, puis se sont retirés des abords après avoir laissé entrer les passagers au compte-goutte. Pendant une courte période, seuls les vols à l’arrivée étaient autorisés, et les vols au départ annulés. En même temps, des manifestants défilaient dans les rues de la capitale mexicaines. Ils bloqué le trafic routier et les transports communs, obligeant les passagers à chercher des moyens alternatifs pour se rendre à l’aéroport.
Mercredi matin, les enseignants affiliés à la Coordination nationale des travailleurs de l’éducation (CNTE) avaient encerclé le Palais national, siège de la présidence mexicaine. Mardi, les manifestants avaient occupé les postes de péage des principales autoroutes qui connectent Mexico avec les autres États du pays, et permis aux voitures de passer sans payer. En plus d’augmentations salariales, la CNTE exige une dérogation à une réforme du système de retraites datant de 2007 pour obtenir des départs à 56 ans pour les femmes et 58 ans pour les hommes. La semaine dernière, la présidente de gauche Claudia Sheinbaum a annoncé qu’elle allait augmenter les salaires des enseignants de 10 % et offrir une semaine de vacances supplémentaire. L’annonce a été saluée par d’autres syndicats de l’Education nationale mexicaine, mais pas par la CNTE, plus militante.
Face aux perturbations des derniers jours et des jours à venir, les compagnies aériennes mexicaines Aeromexico et Viva Aerobús ont offert à leurs clients la possibilité de reprogrammer leurs vols gratuitement. Aeromexico a cependant signalé qu’elle n’allait pas rembourser les frais supplémentaires dont ses clients pourraient avoir besoin, tels que l’hébergement, la nourriture et d’autres frais. De son côté, le gestionnaire de Benito-Juárez a menacé de faire appel à l’armée pour assurer un accès à ses terminaux.
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