Avec un aller-retour en classe Économie à 1200 euros en moyenne, Bali, surnommée « l’île des Dieux » en Indonésie, est la destination asiatique la plus recherchée cet été. Ce tarif est en baisse de 8 % par rapport à l’an dernier, selon les données croisées des comparateurs de vols Kayak.fr, Jetcost.com et Bourse-des-vols.com.

La destination est également élue « meilleure destination culturelle 2025 » par les internautes du site de notation TripAdvisor. Curieusement, il n’existe aucun vol direct reliant l’Europe francophone à l’aéroport international Denpasar qui dessert Bali. Toutes les liaisons incluent au moins une escale !

Air France propose la destination en partage de codes avec Jetstar Airways, via une correspondance à Singapour, ou avec KLM, via deux escales, à Amsterdam puis à Singapour. Idem pour SWISS qui propose Bali uniquement avec une correspondance à Bangkok ou Singapour, en partage de codes avec Thai Airways, Singapore Airlines ou Jetstar Airways. Également pour Brussels Airlines qui confie la desserte à ses partenaires Cathay Pacific et Singapore Airlines, toujours en partage de codes.

Autre solution pour se rendre à Bali, opter pour une compagnie aérienne du Golfe, qui relie l’Europe à Bali via une correspondance à mi-chemin, par exemple à Doha avec Qatar Airways, Abou Dhabi avec Etihad Airways ou Dubaï avec Emirates.

La distance entre l’Europe et Bali, environ 12 000 km, exige des long-courriers Airbus A330/350 ou Boeing 777/787, des avions dont les compagnies aériennes européennes ne disposent pas en nombre suffisant dans cette période de reprise post-Covid. C’est pourquoi elles confient la desserte à des partenaires en partage de codes. En outre, l’aéroport international Denpasar de Bali est contraint en capacité, ses créneaux horaires étant déjà saturés par des low cost asiatiques comme AirAsia ou Lion Air, établies de longue date sur la destination.

En 2024, Bali a accueilli un peu plus de 6 millions de touristes étrangers, un chiffre aux niveaux pré-pandémiques de 2019 et une augmentation de 20 % par rapport à 2023 (environ 5 millions). La destination vise 7 millions de touristes en 2025. Les Australiens sont les plus nombreux à visiter Bali, représentant environ 1,5 million d’arrivées en 2024, suivis par 550 000 Indiens, 450 000 Chinois et… quelque 300 000 Français, selon des estimations.

Historiquement, Nouvelles Frontières, devenu TUI France, était le tour-opérateur dominant sur le marché des vacances à Bali. L’autre opérateur historique de la destination est le voyagiste Asia.fr. « Aujourd’hui Bali a le vent en poupe », déclare Guillaume Linton, le président d’Asia.fr. Et de souligner : « On peut se féliciter de la bonne santé de la destination compte tenu du fait que des tarifs excessifs pratiqués par des compagnies aériennes avaient entravé la prise de commande. Un ajustement tarifaire a permis de vendre la capacité et mettre fin au déséquilibre ». Fin connaisseur de la destination, le voyagiste relève de nombreuses prises de commande de dernière minute pour Bali, plutôt rares en long-courrier. Par ailleurs, Guillaume Linton anticipe une belle arrière-saison.

L’île de Bali, une des îles de la Sonde, baigne dans l’Océan indien. Les voyageurs sont encouragés à privilégier la saison sèche (mai à octobre) pour profiter pleinement des activités et des températures agréables (23-32 °C). À noter que pendant cette saison, il peut également pleuvoir, mais les pluies sont de courte durée et interviennent généralement en fin d’après-midi. Un passeport valide au moins six mois à partir de la date d’entrée est requis à l’arrivée. Les citoyens de nombreux pays, dont la France, peuvent bénéficier d’une exemption de visa pour un séjour touristique de moins de 30 jours, à condition d’arriver en avion. Enfin, il est recommandé de souscrire une assurance voyage couvrant les soins médicaux et autres imprévus.

À Bali, les amateurs de patrimoine peuvent visiter des temples hindous comme Pura Tanah Lot, perché sur un rocher face à l’océan, Pura Luhur Uluwatu, célèbre pour ses danses Kecak au coucher du soleil, ou Pura Lempuyang, connu pour ses portes iconiques. Les rizières en terrasses de Jatiluwih et Tegalalang, classées à l’UNESCO, offrent des paysages pittoresques, tandis que la forêt des singes à Ubud combine nature et culture. Pour les aventuriers, une randonnée sur le Mont Batur au lever du soleil ou une plongée dans les récifs coralliens d’Amed et Nusa Penida sont incontournables. Les plages comme Nusa Dua, dédiée à la détente, ou Nyang Nyang, plus sauvage, attirent les amateurs de surf et de tranquillité.

Se déplacer à Bali est relativement facile grâce à une variété d’options adaptées à tous les budgets. Les scooters sont le moyen de transport le plus populaire, loués pour environ 5 à 10 € par jour, offrant une grande liberté pour explorer l’île, bien que la prudence soit de mise sur les routes souvent encombrées. Les taxis et applications comme Grab ou Gojek sont pratiques pour les trajets urbains, tandis que les navettes ou chauffeurs privés sont conseillés pour les longues distances ou les visites touristiques. Concernant le niveau de vie, Bali reste très abordable comparée aux standards occidentaux. Un repas dans un restaurant de rue (street food) coûte entre 1 et 3 €, tandis qu’un restaurant haut de gamme peut coûter 20 à 30 €. L’hébergement varie de 10 € pour une auberge à plusieurs centaines d’euros pour une villa de luxe avec piscine privée. Un coût de la vie qui permet aux voyageurs de profiter pleinement de l’île selon le budget de chacun.

Toute croissance entraîne cependant des difficultés. Bali fait face aujourd’hui à des défis liés au surtourisme et à la nécessité d’un développement durable. Des zones comme Kuta, Canggu et Seminyak connaissent des problèmes d’embouteillages et de gestion des déchets, menaçant l’environnement et la culture locale. Pour répondre à ces défis, le gouvernement indonésien met en place des mesures visant un tourisme plus durable. Une taxe touristique de 9 €, à payer en ligne pendant son séjour, finance la préservation du patrimoine, tandis qu’un moratoire sur la construction d’hôtels est envisagé sur certains sites. Le Bureau du tourisme de Bali invite à la découverte de zones moins fréquentées, comme Sidemen, avec ses rizières paisibles, ou Munduk, pour ses cascades et plantations.

Bali, « l'île des Dieux » 1 Air Journal

@Bureau du tourisme de Bali